La dissolution du GUD officiellement annoncée par le gouvernement à la sortie du conseil des ministres

La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot à l’issue du conseil des ministres, mercredi 26 juin 2024.
La porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot à l’issue du conseil des ministres, mercredi 26 juin 2024.

POLITIQUE - Gérald Darmanin l’avait annoncé, c’est désormais chose faite. Le GUD (Groupe union défense) a été dissous ce mercredi 26 juin sur proposition du ministre de l’Intérieur en conseil des ministres, comme l’a indiqué la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot, à quelques jours du premier tour des élections législatives.

Gérald Darmanin choisit son moment pour annoncer sa volonté de dissoudre le GUD

Hormis le GUD, syndicat étudiant d’ultradroite créée dans les années 70 et réactivé récemment, le « groupement de fait » lyonnais Les Remparts, ainsi que deux associations, La Traboule et Top Sport Rhône, ont été dissous. Une association islamiste, Jonas Paris, a également été dissoute mercredi.

« La haine des extrêmes doit être combattue par la République »

« Nous venons de dissoudre des associations d’ultradroite, dont le GUD, et d’islamistes radicaux en Conseil des ministres », a écrit le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur X (anciennement Twitter). « La haine des extrêmes doit être combattue par la République », a-t-il ajouté.

Jamais dissous mais en sommeil depuis 2017, le GUD avait annoncé son retour fin 2022. Ce groupuscule incite à des « agissements violents contre les personnes », selon le décret de dissolution. Le groupe a « également publié des messages ciblés contre des personnes ou des membres de groupes présentés comme des antifas pour inciter implicitement à commettre des violences à leur encontre », poursuit le décret.

Le Conseil d’État saisi par « Les Remparts »

Gérald Darmanin avait annoncé sa volonté de dissoudre le GUD le 19 juin sur BFMTV, en précisant que cette décision n’avait rien à voir avec les élections législatives à venir, mais était le fruit d’un travail de « neuf mois ». « C’est un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national. (...) Ce sont des gens qui pensent qu’il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves », avait-il déclaré.

Quant aux Remparts, il tient un « discours provoquant à la haine, la discrimination et la violence à l’encontre des étrangers », en « développant un discours axé sur la défense de la race et l’incompatibilité entre l’islam et la civilisation occidentale », selon le décret.

Le groupuscule d’ultradroite lyonnais a immédiatement annoncé qu’il allait saisir le Conseil d’État pour contester sa dissolution. « On ne va pas se laisser faire face à cette décision arbitraire », a déclaré à l’AFP Antoine Durand, porte-parole des Remparts, dissous en même temps que les associations gérant le bar et la salle de sport où se retrouvent ses membres dans le Vieux Lyon.

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