La dissolution du GUD, un “levier bien utile pour faire remonter le passé du RN”

Dans la nuit des 9 et 10 juin, quatre hommes sont arrêtés à Paris pour leur participation à une agression homophobe dans les rues de la capitale alors qu’ils “fêtaient” la victoire du Rassemblement national aux élections européennes. Les prévenus, dont deux ont été condamnés à cinq et sept mois de prison ferme pour violences, le 12 juin, ont revendiqué leur appartenance au Groupe union défense (GUD).

Organisation étudiante d’extrême droite, créée en 1968 “à l’université parisienne d’Assas, celle où Marine Le Pen a fait ses études de droit avec plusieurs de ses membres, le GUD est effectivement régulièrement évoqué quand il s’agit de rappeler les racines nauséabondes de la famille, et même les premiers pas du chevalier blanc Jordan Bardella, précise Le Temps.

Et cette nouvelle affaire impliquant des “gudards” vient une fois de plus remémorer ses liens avec le Rassemblement national. Parmi les quatre agresseurs, on retrouve Gabriel Loustau, âgé de 23 ans et fils d’Axel Loustau, ancien de l’organisation et ancien proche de Marine Le Pen, dont il a notamment été le trésorier. En mars 2022 déjà, le GUD avait défrayé la chronique quand l’un de ses membres, Loïk Le Priol avait abattu l’ancien rugbyman argentin Federico Martín Aramburú à Paris après une bagarre.

Un levier “bien utile”

Mais cette fois, c’en est trop. Mercredi 19 juin, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, “que l’on ne peut pas soupçonner de gauchisme”, écrit encore Le Temps, a annoncé son intention de proposer la dissolution du GUD.

Pour le journal helvète, “le levier est bien utile pour faire remonter un passé pas si lointain du Rassemblement national (RN), qui fait tout pour polir son image. Et rencontre un succès assez surprenant dans cette entreprise depuis quelques mois.”

Le Rassemblement national se défend de toute proximité avec le groupuscule. Son président, Jordan Bardella, a même indiqué jeudi 20 juin qu’il l’aurait lui même dissous s’il avait été au pouvoir. Toutefois, Le Temps note que “les gudards lui collent encore et toujours à la peau. À moins qu’il ne les ait, comme on dit, dans la peau.

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