Le dingo, un chien sauvage autrefois domestiqué en Australie

Les peuples autochtones australiens domestiquaient, enterraient et pleuraient les dingos en imitant les rites offerts aux humains. Si cet animal est aujourd’hui considéré sauvage, il était, jusqu’au 18e siècle, le meilleur ami des habitants de l’Australie précoloniale.

De nos jours, il est recommandé de ne pas s’approcher trop près des dingos lorsque l’on visite l’Australie. Ce chien primitif indigène sauvage vit en meute et n’hésite pas à suivre des touristes afin d'obtenir quelque chose à se mettre sous la dent. Mais une étude publiée dans la revue PLOS One, menée par des scientifiques de l’université nationale australienne et l’université d’Australie occidentale, prouve que ces animaux vivaient auparavant intimement près des populations, avant l’arrivée des colons.

"Nous avons revisité de nombreux sites contenant des os de dingos"

Par chance, les scientifiques ont pu parcourir certains récits coloniaux dans lesquels des européens avaient noté leurs observations. Les peuples originaires d'Australie donnaient des prénoms à leurs dingos, chassaient avec eux et faisaient d’eux leurs protecteurs. Les sépultures montrent qu’ils reposaient auprès des restes humains avec lesquels ils avaient grandi.

Des indices archéologiques

De plus, en étudiant les restes de dingos d’un site situé à 30 km de Sydney (Australie), les chercheurs ont daté ces os de 700 à 2000 ans, preuve que les liens qui unissaient les dingos aux peuples autochtones australiens sont bien antérieurs à la colonisation. "Nous avons revisité de nombreux sites contenant des os de dingos qui n'avaient pas été spécifiquement étudiés auparavant", confie Loukas Koungoulos, archéologue à l'université nationale australienne et auteur principal de l’étude, pour La Recherche. Le bouleversement induit par l’introduction des chiens domestiques européens, entre autres, a rendu impossible la perpétuation de ces pratiques culturelles.

Pour en savoir plus sur cette découverte, rendez-vous sur l'article dédié sur le site de La Recherche.

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