Deux ouvriers soupçonnés d’avoir endommagé la Grande Muraille de Chine à coups de pelleteuse

“Deux personnes ont été arrêtées en Chine pour avoir endommagé un pan de la Grande Muraille à coups de pelleteuse”, annonce le site chinois anglophone China Daily. Fin août, les autorités du district de Youyu, dans la province centrale du Shanxi, ont été informées de dégâts importants causés sur la section 32 de la Grande Muraille. Elles ont annoncé, le lundi 4 septembre, avoir procédé à l’arrestation des deux suspects.

Un homme de 38 ans et une femme de 55 ans travaillant comme ouvriers dans le bâtiment sont soupçonnés d’avoir utilisé une pelleteuse pour élargir une brèche dans cette portion de la muraille. “[Ce tronçon], qui remonte à la dynastie des Ming (1368-1644), a subi des dommages irréparables”, poursuit China Daily. Leur but aurait été d’ouvrir un raccourci vers leur chantier, situé à proximité. Ils sont désormais poursuivis pour destruction de vestiges patrimoniaux.

D’après une vidéo partagée sur le réseau social X par le journal hongkongais South China Morning Post, une photo des suspects a été diffusée par les autorités. Ils ont visiblement les mains attachées dans le dos.

Érosion naturelle et dégâts causés par l’homme

“La Grande Muraille […] a été construite et reconstruite continuellement à partir de 220 av. J.-C., et ce jusqu’à la dynastie des Ming, au XVIIe siècle, période où elle constituait la plus grande infrastructure militaire de la planète. Les parties les mieux préservées ont été bâties pendant la dynastie des Ming, entre les XIVe et XVIIe siècles. C’est l’une de ces portions qui est aujourd’hui transpercée d’un trou béant”, précise la BBC.

Outre certains pans dotés d’impressionnantes tours de guet et dignes de décors de carte postale, de nombreuses sections sont dans un état de délabrement avancé… ou ont même disparu. “D’après un article du Beijing Times paru en 2016, plus de 30 % de la Grande Muraille Ming ont entièrement disparu. On considère que seuls 8 % de la construction sont bien préservés”, ajoute le diffuseur public britannique.

La Grande Muraille s’étend sur près de 21 000 kilomètres, et certains des vestiges les plus anciens sont difficilement identifiables. L’érosion naturelle a déjà causé d’importantes dégradations, mais la plupart sont l’œuvre d’agriculteurs ou de villageois.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :