Deux jours après l'accident mortel sur un manège, le Luna Park du Cap d'Agde a rouvert ses portes

Une réouverture, presque, comme si de rien n'était. Lundi, le Luna Park du Cap d'Adge, dans l'Hérault, a de nouveau accueilli des visiteurs deux jours seulement après l'accident au cours duquel un jeune homme de 17 ans a trouvé la mort et une jeune femme de 19 ans a été grièvement blessée. Les deux victimes auraient percuté l'un des montants de l'attraction Adrénaline, restée fermée.

"On part du principe que c'est un accident"

Dans les allées du parc d'attractions, les nombreux plaisanciers souhaitent passer du bon temps malgré l'accident qui reste dans tous les esprits. "On essaie de faire abstraction parce que malgré tout, la vie continue. Mais c'est triste oui", dit une jeune femme au micro de BFMTV.

"On part du principe que c'est un accident et que ça ne va pas se reproduire, mais on reste assez vigilants pour nous et nos enfants", abonde un autre passant.

Inévitablement, les centaines de visiteurs de lundi soir passent à proximité de l'attraction Adrénaline, théâtre du drame, depuis placée sous scellés et fermée jusqu'à la fin de la saison. Elle consiste en une balançoire géante à 60 mètres, du haut de laquelle devaient se jeter les plus téméraires, attachés par des câbles.

Plusieurs visiteurs disent vouloir privilégier les manèges moins risqués après la mort de l'adolescent de 17 ans. "J'ai vu qu'il y avait cet accident, donc on s'est dit on va rester faire des petits manèges, des voitures tamponneuses", nous dit un jeune homme.

"Je me sens quand même en sécurité de venir. Après c'est sûr que je ne ferai pas le manège en question", reprend un autre.

Gardes à vues levées

Une enquête a été ouverte pour homicide et blessures involontaires. Elle a été confiée au commissariat d'Agde et à la sûreté départementale de la sécurité publique de l'Hérault, puis à la direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier.

Selon plusieurs témoins, un vent important soufflait au moment des faits. Il aurait pu faire dévier le binôme de sa trajectoire dans les airs, qui aurait alors percuté l'un des pylônes du manège.

"En premier lieu, les regards se tourneraient vers l'exploitant, qui est celui qui était le garant premier de la sécurité de l'installation. Ensuite on pourrait s'interroger sur les conditions dans lesquelles un arrêt de la machine n'a pas été pris au vu des conditions météo", fait valoir BFMTV Vincent Julé-Parade, avocat spécialisé dans les dommages corporels et accidents de la route.

Dans la foulée de l'accident, quatre personnes, dont le gérant du Luna Park, ont été placées en garde à vue, avant d'être relâchées dimanche en début de soirée.

Article original publié sur BFMTV.com

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