Deux Français figurent parmi les nouveaux cardinaux nommés par le pape François
Le souverain pontife a créé ce samedi 21 nouveaux cardinaux de 15 nationalités différentes. Parmi eux, on compte deux Français qui seront amenés un jour à élire le prochain pape.
Le pape François, venu en visite à Marseille mi-septembre, a créé ce samedi 21 nouveaux cardinaux issus du monde entier, dont deux Français, à l'occasion du Consistoire qui se tient au Vatican. Ces cardinaux seront pour la majeure partie appelés un jour à élire le successeur de l'actuel souverain pontife.
Un Corse et un Breton
Monseigneur François Bustillo, évêque d'Ajaccio âgé de 54 ans, est l'un des deux cardinaux choisis par le pape argentin. Né en Espagne, ce Franciscain grand amateur de football s'était dit "surpris" par sa nomination lors d'un entretien donné à l'Agence France-Presse (AFP). Environ 800 fidèles corses ont fait le déplacement pour assister à la cérémonie.
Le second est Christophe Pierre, un Breton de 77 ans. Après avoir représenté le Vatican en Haïti, en Ouganda et au Mexique, il est devenu nonce apostolique, c'est-à-dire ambassadeur du Saint-Siège, aux États-Unis depuis 2016.
Au total, le collège de cardinaux compte désormais six électeurs français avec l'archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, les archevêques émérites Philippe Barbarin de Lyon, Jean-Pierre Ricard de Bordeaux et Monseigneur Dominique Mamberti.
18 des nouveaux cardinaux éliront le prochain pape
Les cardinaux ont été créés lors du neuvième Consistoire ordinaire depuis l'élection du jésuite argentin en 2013. La cérémonie solennelle s'est déroulée ce samedi matin sur la place Saint-Pierre de Rome, au Vatican.
Vêtus de leur soutane rouge, les nouveaux cardinaux se sont agenouillés devant le pape pour recevoir la barrette, nom d'une toque quadrangulaire pourpre, et un anneau cardinalice.
Parmi les 21 prélats appelés à assister le pape dans le gouvernement de l'Église, 18 d'entre eux, soit ceux qui sont âgés de moins de 80 ans, participeront au conclave appelé à élire le prochain pape. Les choix faits par le pape François pourraient peser sur la majorité des deux tiers nécessaire pour élire son successeur en augmentant la probabilité qu'il partage la vision du pape actuel.
Des cardinaux issus d'une Église mondialisée
La nomination des cardinaux est scrutée par les observateurs, qui y voient une indication sur la possible ligne du futur chef spirituel de l'Église catholique et de ses 1,3 milliard de fidèles revendiqués.
D'autant que le pape a laissé la "porte ouverte" à une renonciation, à l'image de son prédécesseur Benoît XVI, si sa santé déclinante le justifiait.
À l'issue de ce consistoire, François aura ainsi choisi 99 cardinaux électeurs sur le total actuel de 137, soit environ 72%, tandis qu'environ 22% ont été créés par Benoît XVI et 6% par Jean-Paul II.
"Il cherche des cardinaux qui correspondent à l'époque. Ce sont des gens qui ont tous fait un pas par rapport à l'Église d'autrefois, qui assurent positivement une rupture", explique à l'AFP un observateur avisé du Saint-Siège. "Il aime les évêques qui sont dans l'action".
Désormais, la liste des nouveaux cardinaux de 15 nationalités différentes reflète des régions où l'Église est en expansion, comme l'Amérique latine (avec 3 nouveaux cardinaux), l'Afrique (3 nouveaux) et l'Asie (2 nouveaux). Elle comprend notamment côté africain les archevêques de Juba au Soudan du Sud, du Cap, en Afrique du Sud, et de Tabora, en Tanzanie.
Article original publié sur BFMTV.com
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