Dessin dans « Libération » : Coco et les connards

La dessinatrice de presse Corinne Rey, dite Coco, à Paris, en 2015.  - Credit:Edmond Sadaka/Sipa
La dessinatrice de presse Corinne Rey, dite Coco, à Paris, en 2015. - Credit:Edmond Sadaka/Sipa

Le texte qui suit va rappeler deux ou trois évidences, dont le lecteur honnête et attaché à la liberté pourra sans problème se passer. Alors, libre à lui de cliquer sur la flèche de son écran qui indique l'article suivant, il ne trouvera, ici, dans ces quelques lignes, rien qui puisse élever son âme.

Pour les autres, en revanche, amateurs de censure, pète-sec du premier degré, idéologues bouffons, chasseurs à courre des réseaux sociaux, prétentieux ridicules, tiers-mondistes des centres-villes, révolutionnaires obscurantistes, progressistes tristes, permettez-nous ce rappel utile, qu'on ne cessera de réitérer tant que nécessaire : en France, la liberté d'expression, qui inclut le droit à la caricature, est la liberté suprême, notre règle d'or, quel qu'en soit le prix, à commencer par votre susceptibilité.

L'audace de son regard

Ainsi, une dessinatrice de presse de Libération, Coco, reçoit depuis lundi 11 mars moult menaces de mort. Nous ne la connaissons pas personnellement, mais nous apprécions son travail, et plus que son travail – par définition inégal, c'est le propre de la création –, l'audace de son regard sur l'actualité. Elle n'a peur de rien et cela nous plaît, parce que cela déplaît. Elle bouscule tout le monde, les petits, les forts, les droitards, les tièdes, les gauchistes, les barbus et les crânes rasés.
À LIRE AUSSI Riss : « Il est inconfortable de défendre “Charlie Hebdo” quand on est un politique »

Si son employeur Libé déconne, elle pourrait f [...] Lire la suite