Dessinée à la main, cette carte du monde représente plus 1 600 espèces animales

Un monde où la nature règne en maître : c’était la vision d’Anton Thomas, un artiste et cartographe néo-zélandais de 34 ans établi à Melbourne, explique le quotidien américain The New York Times.

Cette vision, il a passé trois ans à lui donner forme. En dessinant à la main une carte sans aucune frontière mais peuplée de 1 642 espèces d’animaux, qui porte bien son titre de Wild Word (“Monde sauvage”).

Cet amour de la nature, Anton Thomas le cultive depuis sa plus tendre enfance passée à Nelson, une petite ville portuaire de Nouvelle-Zélande. Petit, il préférait la magie des montagnes et des rivières à celle des livres et des jeux vidéo.

Anton Thomas, dans son appartement à Melbourne, en novembre 2023. Autodidacte, il a dessiné sa carte à l’aide d’une loupe pendant trois ans.. PHOTO Abigail Varney/The New York Times
Anton Thomas, dans son appartement à Melbourne, en novembre 2023. Autodidacte, il a dessiné sa carte à l’aide d’une loupe pendant trois ans.. PHOTO Abigail Varney/The New York Times
La côte ouest des États-Unis jusqu’à la frontière canadienne.. DESSIN ANTON THOMAS
La côte ouest des États-Unis jusqu’à la frontière canadienne.. DESSIN ANTON THOMAS

Aujourd’hui, il observe son environnement avec les mêmes yeux. Comme le formule joliment John Roman, artiste cartographe résidant à Boston, dans le New York Times : “On ne voit pas les latitudes et les longitudes d’une carte, mais le monde, dans notre tête, à travers des symboles.”

Anton Thomas ne s’est pas toujours destiné à la cartographie, et il n’a pas suivi de formation en art, raconte le quotidien américain. Il ne pouvait toutefois pas réprimer sa passion dévorante pour la géographie.

Sa vision de la cartographie ? Simplement du “dessin représentatif qui prend de la distance”.

L’Indonésie, l’Australie et le Pacifique sud.. DESSIN ANTON THOMAS
L’Indonésie, l’Australie et le Pacifique sud.. DESSIN ANTON THOMAS

En juillet 2020, en plein confinement, alors que son univers s’était réduit à son appartement, Anton Thomas a pris son crayon pour “ouvrir un portail sur le monde”, poursuit le New York Times. En entamant son projet de “Monde sauvage”.

Soucieux du détail, c’est à travers une loupe qu’il a dessiné sa carte. En prenant toujours soin d’aiguiser ses crayons avec du papier de verre.

Pour rendre honneur à la biodiversité mondiale, Anton Thomas a entrepris des recherches titanesques, rapporte le New York Times.

Son travail respecte des règles précises. Les espèces, dont aucune n’est éteinte, sont dessinées dans leur zone géographique d’origine. Et les frontières humaines ne sont pas représentées sur la carte.

Anton Thomas, chez lui, à Melbourne, en novembre 2023. Sa carte utilise la projection naturelle de la Terre, et est centrée autour du méridien de Greenwich.. PHOTO Abigail Varney/The New York Times
Anton Thomas, chez lui, à Melbourne, en novembre 2023. Sa carte utilise la projection naturelle de la Terre, et est centrée autour du méridien de Greenwich.. PHOTO Abigail Varney/The New York Times
DESSIN ANTON THOMAS
DESSIN ANTON THOMAS

Les îles Malouines, petit archipel contesté de l’Atlantique sud, doivent-elles être nommées “Îles Falkland” ou “Las Malvinas” ? Le taureau de combat est-il l’animal le plus emblématique d’Espagne ? Autant de questions avec lesquelles l’artiste a dû composer.

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