Les derniers secrets des anciens services de renseignements soviétiques

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Comme tout pays, la France est amenée à revisiter et à réviser son passé. Elle eut longtemps un faible pour les carrières oubliées d'une période, la Seconde Guerre mondiale. À des degrés très divers, Maurice Papon, René Bousquet, François Mitterrand n'avaient pas toujours fait les bons choix. Aujourd'hui, l'heure se déplace vers une horloge réglée plus à l'est que l'Allemagne. Certes, les affaires de renseignements livrés au KGB ou à ses petites sœurs communistes n'ont pas manqué. Mais deux cas seulement ont frappé les esprits : Georges Pâques, parce qu'il avait dirigé l'information à l'Otan après avoir travaillé pour le ministère de la Défense ; Charles Hernu, recruté par les Bulgares puis les Yougoslaves, parce qu'il avait été… ministre de la Défense. Sinon, peu de remue-ménage. La France n'a pas eu son affaire Philby ni ses Cinq de Cambridge. Au contraire, on fit grand cas de l'affaire Farewell, pseudo d'un transfuge de haut rang, Vladimir Vetrov, traité par la DST. Si on trahissait, c'était dans l'autre sens.

Aujourd'hui est venu le temps des archives. Les informateurs français, qui croyaient au communisme éternel, n'imaginaient pas que celles-ci parleraient un jour ni que leurs employeurs gardaient presque tout. Est-ce aussi parce que la guerre en Ukraine a secoué une France endormie, qui se réveille avec le grand méchant loup russe près de son lit ? Soudain, on s'intéresse à l'URSS. On est frappé par la concomitance de la divulgation par L'Express du [...] Lire la suite