“Dear Mama”, le portrait poignant de Tupac et de sa mère Afeni

Alors que la justice américaine a récemment inculpé un ex-chef de gang de l’assassinat de Tupac Shakur, une nouvelle série documentaire retrace le destin unique de cette légende du rap américain, tué en 1996 à seulement 25 ans. Diffusée depuis le 4 octobre sur Disney + , Dear Mama met en lumière l’héritage d’un chanteur qui a fortement marqué les États-Unis. En entremêlant dans un “portrait intime et tout en nuance” la vie de Tupac et celle de sa mère Afeni, responsable au sein des Black Panthers, la série “condense un pan immense de l’existence des Noirs américains, sans rien en diluer”, salue la revue spécialisée Variety. Et le reste de la presse américaine est également élogieux.

Durant cinq épisodes, le réalisateur Allen Hughes explore l’intimité du fils et de sa mère à travers des archives mais aussi des témoignages contemporains de leurs proches, et de l’entourage militant d’Afeni Shakur (disparue en 2016), ainsi que des figures du hip-hop.

Des destins en miroir

“Retraçant presque chronologiquement la vie de Tupac, la série revient aussi en détail sur les convictions souvent mal comprises des Black Panthers, sur l’action remarquable d’Afeni au nom et au sein de ce mouvement éminemment masculin, et sur les peurs qu’avait cette mère pour un petit garçon noir dans un pays dont elle mesurait, mieux que personne, le racisme”, explique Time.

Les contradictions et parts d’ombre de la mère font écho à celles du fils et vice versa, ajoute l’hebdomadaire américain. Cela en fait “l’un des portraits les plus amples et les plus sensibles que j’ai vus de cet artiste, dont la vie aura été plus courte que l’éloge funèbre – et de la femme admirable qui lui a donné le jour”, estime la journaliste Judy Berman.

Dear Mama, qui fait référence à la chanson éponyme de Tupac en hommage à sa mère, montre les liens entre le hip-hop des années 1980 et la lutte des Noirs américains pour les droits civiques. La série permet ainsi de comprendre comment “la parole d’Afeni Shakur a nourri les paroles et la musique de son fils, un grand cri contre l’injustice dont les mots résonnent encore partout dans le monde”, abonde The Washington Post. Et de mettre en lumière les multiples talents de Tupac, qui était non seulement un rappeur, mais aussi “un acteur, un poète et un homme qui avait une vision politique”.

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