Yahoo Actualités Daniel Córdoba, le tiktokeur salsa qui fait danser Bogota
Dans les bars, les soirées ou les festivals de salsa de Bogota, il n’est pas rare de croiser Daniel Córdoba.
Il est l’un des rares tiktokeurs qui s’intéresse à ce genre musical dans la capitale colombienne, écrit John Cerón dans le quotidien El Tiempo.
Étudiant en droit, le jeune créateur de contenu fait connaître à ses plus de 20 000 followers les meilleurs endroits pour danser dans la froide Bogota.
La capitale est beaucoup moins reconnue dans le milieu que la ville de Cali, au sud-ouest, autoproclamée l’une des trois capitales mondiales de la salsa – avec San Juan à Porto Rico et La Havane à Cuba.
“Je veux montrer le côté salsa de Bogota parce que je veux combattre le préjugé selon lequel les rolos [les habitants de la capitale] ne savent pas et n’aiment pas danser.”
Daniel Córdoba, dans le quotidien colombien “El Tiempo”
Née à New York avec l’arrivée de migrants caribéens, et tout particulièrement cubains, la salsa a déboulé en Colombie dans les années 1960, depuis les côtes jusqu’à l’intérieur des terres, où se trouve Bogota.
Pas étonnant, donc, qu’on retrouve la salsa plutôt dans les zones pauvres du sud-ouest de la ville.
Là sont concentrés la plupart des afrodescendants, déplacés par la violence ou la misère d’un pays qui vit en guerre depuis plus de soixante ans, explique Daniel Córdoba dans l’une de ses vidéos.
“J’ai effectué une recherche grâce à laquelle j’ai trouvé plus de 40 bars à salsa à Bogota et je l’ai publiée sur TikTok. J’en ai visité 24.”
Daniel Córdoba, dans le quotidien colombien “El Tiempo”
Propriétaire d’une chaîne de bijouteries et assistant d’une magistrate, Daniel Córdoba cherche aussi à combattre les préjugés sur cette musique parfois considérée comme machiste (l’homme mène la danse), en interviewant une femme DJ ou des couples de femmes dansant entre elles.
Dans ses vidéos, on voit aussi le jeune homme, qui a “baigné depuis tout petit dans la salsa”, interviewer de nombreuses personnes âgées vêtues de couleurs vives, vestige et mémoire d’une vieille musique encore bien vivante dans la capitale colombienne.—
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