Pour le « Daily Mail », Boris Johnson parle médicament et perte de poids dans sa première chronique

Face à l’échec de sa prise de médicament pour perdre du poids qu’il raconte dans sa chronique pour le Daily Mail, l’ancien Premier ministre britannique s’est remis à la course à pied.
Face à l’échec de sa prise de médicament pour perdre du poids qu’il raconte dans sa chronique pour le Daily Mail, l’ancien Premier ministre britannique s’est remis à la course à pied.

MÉDIAS - Drôle de numéro de la part de l’ancien Premier ministre britannique. Nouveau chroniqueur du Daily Mail, Boris Johnson a surpris un certain nombre de lecteurs et d’observateurs avec le sujet de sa toute première chronique dans les colonnes du deuxième quotidien du Royaume-Uni.

Pas la moindre trace de politique dans ce premier sujet de celui qui fut correspondant pour le Times et le Daily Telegraph au début de sa carrière.

Intitulée sobrement « Le médicament miracle qui, je l’espérais, arrêterait mes raids de réfrigérateur à 23 h 30 pour du cheddar et du chorizo ​​n’a pas fonctionné sur moi. Mais je crois toujours que cela pourrait changer la vie de millions de personnes », cette chronique a de quoi surprendre.

D’autant plus que cette collaboration hebdomadaire entre le quotidien populiste et conservateur et l’ex-locataire du 10 Downing Street était vendue comme une « lecture obligatoire ».

Un test de médicament coupe-faim

Dans ce premier écrit publié vendredi 16 juin, « BoJo » évoque son expérience du sémaglutide (mieux connu sous le nom d’Ozempic) un médicament initialement conçu pour le diabète, mais qui sert surtout de coupe-faim pour permettre -aux stars- de perdre facilement du poids sans effort.

« C’est un jeu d’enfant, dit le médecin. Tout ce que vous avez à faire est d’injecter une infime dose de liquide Ozempic dans votre abdomen, une fois par semaine, et hop : plus besoin de fouiller le réfrigérateur à 23h30 pour du cheddar et du chorizo ​​arrosés d’une demi-bouteille de vin », relate-t-il de son rendez-vous avec un médecin pour tenter de perdre du poids et ainsi devenir « un ex-gourmand », selon ses propres mots.

Sauf que pour Boris Johnson, l’expérience de ce médicament ne s’est pas vraiment passée comme prévu. Témoignage à l’appui : « Je devais perdre quatre ou cinq livres par semaine -peut-être plus- quand tout à coup ça a commencé à mal tourner. Je ne sais pas pourquoi exactement, peut-être que c’était quelque chose à voir avec le fait de voler constamment autour du monde et de changer de fuseau horaire, mais j’ai commencé à redouter les injections, car elles me rendaient malade ».

Mais si l’expérience n’a pas été fructueuse pour l’ancien Premier ministre, il continue de vanter les mérites de ce médicament, qui pourrait selon lui permettre de lutter contre l’« épouvantable » crise de l’obésité au Royaume-Uni. « Peut-être qu’un jour cela pourra m’aider, ainsi que tout le monde », espère-t-il ensuite.

« Les médicaments coûteront un peu au départ, mais ceux qui peuvent se le permettre devraient payer ; et pensez aux économies réalisées par le NHS (le système de la santé publique britannique) sur le diabète, le cancer et les maladies cardiovasculaires », ajoute-t-il, avant d’annoncer son retour « à l’exercice et à la volonté », pour ne pas ouvrir son frigo en pleine nuit, faute de résultats probants.

De la concurrence pour Adrian Chiles

Outre-Manche, cet article a fait lever quelques sourcils. Avant d’être rapidement comparé aux chroniques d’un certain Adrian Chiles, écrivain britannique, présentateur de télévision et de radio qui est aussi connu pour ses chroniques farfelues dans le Guardian.

Parmi les faits d’armes de cette figure célèbre au Royaume-Uni, des titres comme « Quelques sages paroles m’ont empêché de manger comme un animal de basse-cour » ou encore « J’adorerais rire à nouveau comme un bébé, mais le meilleur que je puisse espérer est un gros éternuement ».

« Franchement, Adrian Chiles n’a rien à craindre », ironise alors un journaliste de la BBC.

« Une forte énergie à la Adrian Chiles pour démarrer les choses », ajoute un internaute, tandis qu’un autre estime qu’« Adrian Chiles est aussi supérieur en tant que chroniqueur qu’il le serait en tant que Premier ministre ».

D’autres se sont montrés bien plus critiques envers l’homme politique, estimant que la comparaison avec Adrian Chiles desservait surtout le travail de ce dernier. « Chiles est un type banal et bien intentionné » qui « ne s’érige pas en iconoclaste intrépide », écrit cet internaute qui finit par ajouter qu’Adrian Chiles n’a « jamais supervisé la corruption de milliards de livres et de milliers de morts ». Une dernière critique qui fait directement référence à la gestion de la crise Covid par Boris Johnson et son gouvernement.

Cette première chronique aura au moins l’avantage de servir d’avertissement : il ne faudra plus être surpris par les futures chroniques de « Bojo ».

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