Désunion face aux chatbots, Facebook se fiche des feux de forêt et le porc, nouvel avenir de l’homme

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Barry Diller, le combatif patron du groupe IAC, propriétaire de plus de 150 sites Internet d’information ou commerciaux, espérait monter une coalition des grands médias capables de négocier avec les nouveaux acteurs de l’intelligence artificielle. Son but : assurer un rapport de force qui permettrait la juste rémunération des articles utilisés par les chatbots pour produire leur prose à la demande. Diller, en tractations avec le groupe Springer et News Corp, comptait aussi, par souci de crédibilité, rallier à la fois le Wall Street Journal, réputé de centre droit, et le New York Times, plus à gauche, dans un front uni contre la spoliation des droits d’auteur. Mais au dire du journal Semafor, le New York Times s’est retiré de l’alliance, préférant négocier seul à seul avec l’adversaire l’utilisation de ses contenus. Tant pis pour la solidarité de la profession.

Réseau asocial

La guerre des contenus peut sembler abstraite mais elle a parfois des conséquences vitales et sordides. Depuis que le gouvernement canadien a exigé que Facebook rémunère les journaux quand il présente leurs contenus en ligne, le réseau social, en représailles, interdit le partage d’articles par les abonnés. Au moment ou le pays est ravagé par des feux de forêt sans précédent, les municipalités et les habitants des régions concernées n’ont plus le moyen de diffuser au plus vite les consignes et itinéraires d’évacuation officiels relayés par le site de CPAC, la chaîne d’affaires publiques par câble, constate le Washington Post. Dans les Territoires du Nord-Ouest, en proie à des incendies monstres, les mairies conseillent donc aux résidents de chercher sur Google le site de la CPAC pour en savoir plus sur la progression du danger. Le gouvernement a prié Meta, maison mère de Facebook et d’Instagram, de suspendre l’interdiction de partage tant que les feux menacent la population. Et de prendre ses responsabilités en tant que réseau social.

Des cochons “édités”

Le 14 juillet, le docteur Robert Montgomery et son équipe de l’hôpital Langone, de New York, ont greffé le rein d’un porc sur Maurice Miller, un patient en état de mort cérébrale, dont les proches avaient donné leur accord. Plus d’un mois plus tard, cet organe fonctionne toujours, confirme le Wall Street Journal, et l’opération s’avère déjà une étape majeure dans la recherche sur les xénotransplantations, les greffes d’organes d’animaux sur des humains. Quelque 100 000 Américains attendent, souvent désespérément, un don d’organe, et 6 000 patients sur liste d’attente meurent chaque année. D’où l’intérêt de la recherche médicale sur le porc, facilement disponible, proche génétiquement de l’humain et doté d’organes d’une taille appropriée.

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