Les défis de la “première coalition gouvernementale tripartite” de Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande a un nouveau gouvernement, annonce le New Zealand Herald sur son live politique. Six semaines après la victoire du Parti national aux élections législatives, son chef, le conservateur Christopher Luxon, a été nommé Premier ministre, ce lundi 27 novembre. Il succède à Chris Hipkins, qui avait remplacé Jacinda Ardern à la tête du Parti travailliste et du gouvernement néo-zélandais en janvier 2023.

Mais la tâche de l’ancien dirigeant de la compagnie aérienne Air New Zealand s’annonce complexe, car celui-ci s’apprête à diriger “la première coalition gouvernementale tripartite” du pays, en raison d’une alliance avec le parti populiste New Zealand First et la formation de centre droit ACT New Zealand.

“Ce gouvernement ne ressemble déjà à aucun de ceux que nous avons connus”, estimait le journal conservateur quelques jours avant cette prise de fonctions officielle. Le parti de Luxon “ne dominera probablement pas autant que ce qui se fait d’habitude, pour la bonne raison qu’il n’a pas réalisé un score aussi bon que celui que réalise habituellement le vainqueur”. Ce qui pousse le titre à s’interroger :

“Aura-t-on un gouvernement Luxon ou un hybride à trois têtes ?”

Un délai de cent jours

Une chose est sûre, le Premier ministre conservateur arrive avec “une longue liste de promesses à tenir avant le 25 décembre”, estime The Southland Times. Il a notamment promis “d’abroger d’ici à Noël l’accord sur la rémunération équitable”, visant à mettre fin au dumping social, mais aussi des législations environnementales comme “la loi sur la gestion des ressources naturelles, la loi sur l’environnement naturel et bâti, et la loi sur la planification de l’espace”. Et il s’est donné cent jours pour “s’attaquer à la cherté de la vie” et “rétablir l’ordre public” dans le pays.

Mais ce sont surtout les possibles coupes dans le budget consacré aux services publics et l’abandon du plan contre le tabac mené par sa prédécesseur travailliste Jacinda Ardern qui font couler beaucoup d’encre dans la presse néo-zélandaise. Au total, note le site d’information Stuff, le gouvernement entend “réaliser 6,5 % d’économies sur le service public”, ce qui pourrait mener à une réduction du nombre de fonctionnaires.

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