Le défi fou de Nicolas Vandenelsken: 100 marathons en 100 jours pour le climat

Nicolas Vandenelske - RMC Sport
Nicolas Vandenelske - RMC Sport

"J’inflige à mon corps, ce que l’on inflige à la planète". C’est le mot d’ordre du projet de ce Nordiste. Le grand départ se fait de Montargis le 3 septembre à 16 heures. "Je pars du centre, je vais aller vers l'est, puis le sud vers Perpignan, Argelès-sur-Mer, et je vais remonter vers l'ouest et rentrer dans le nord", détaille l’athlète. Les jambes et la tête sont prêtes parce que tous les matins dès 7h30, il s’élancera pour 42 kilomètres.

"Le but est que je fasse chaque marathon en quatre ou cinq heures maximum, à dix kilomètres par heure en moyenne. Comme ça je me préserve puisque je suis sur une vitesse de croisière." Nicolas n’est pas à son coup d’essai. L’an dernier il avait déjà réalisé un tour de France en courant. Cette fois-ci c’est 100 marathons en 100 jours. Alors dans le sac pour partir, "cinq ou six paires" de chaussures. "Il y aura du dénivelé mais pas tant que ça, vers le Jura ça montera un peu plus. Mais c'est assez varié."

Quatre mois de préparation, avec des sorties longues, du fractionné, pour se préparer au mieux à ce qu’il va l’attendre les prochains mois. "On ne fait plus attention à la distance quand on se prépare à ce type de projet. On est prêt mentalement. Ça se joue dans la tête. Physiquement c'est peut-être dur mais aller à la rencontre des gens, les sensibiliser c'est ce qui me pousse au quotidien."

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"On est tous dans la même équipe et cette équipe est la planète"

Parce que oui, au-delà du défi physique, Nicolas veut courir pour sensibiliser. "La planète est dans un état où on doit agir. Je préfère porter le message avec mes jambes et sensibiliser que de ne rien faire. On est tous dans la même équipe et cette équipe, c'est la planète. Cette dernière existera toujours mais les conditions dans lesquelles on y vivra, on ne sait pas", explique l’athlète.

Ce blond aux yeux marrons va donc se rendre, en semaine, dans des écoles, pour faire des ateliers de sensibilisation auprès des jeunes. "On a créé des jeux. Le but est qu'ils se bougent tout en allant chercher des infos. On a fait une sorte de chasse aux trésors, ils vont travailler en équipe. C'est une compétition qui va leur apporter du contenu sur climat". Les weekends, il rencontrera des élus, des familles. Le but est de créer du lien et surtout: "se bouger pour son corps et la planète. Ce n’est pas en restant passif qu'on va faire bouger les choses. On peut tous et toutes agir."

Un vélo solidaire

Et le choix de ces étapes n’est pas anodin. Tout a été pensé. "Les 80 premières étapes sont un symbole en rapport avec le climat. C'est pour ça que je pars et reviens à Montargis. Les 20 dernières étapes, c'est un parcours qu'on imaginait des enfants. On leur a dit 'ramenez Nico chez les Chtis', et l'idée est qu'ils me fassent arriver le 11 décembre à Valenciennes'. En plus des ateliers de sensibilisation organisés, Nicolas veut une aventure solidaire. "Ce marathon est aussi la course des héros, le but est que tout le monde participe et j'invite ceux qui ne sont pas convaincus aux sujets climatiques de me rejoindre et de discuter avec moi, de courir ou faire du vélo", explique-t-il.

Puisqu’un vélo électrique permettra de transporter les affaires de l’éco-aventurier mais surtout, il sera à disposition de ceux qui le souhaitent: "c’est un vélo couché qui attire l’oeil. On va aussi faire passer des messages dessus sur le climat. Et il a une partie électrique pour que tout le monde aille dessus. Que ce soit quelqu’un de 70 ans ou de 20 ans. Le but est de vivre l'aventure avec tout le monde'. L’ADN de ce projet est donc le partage. Jérôme, un vidéaste, sera également à ses côtés pour faire vivre de l’intérieure l’aventure.

Dormir chez l’habitant

En 100 jours, Nicolas veut partager, apprendre, découvrir et surtout faire des rencontres. Alors, tous les soirs, il dormira chez l’habitant. Et trouver l’âme charitable pour l’accueillir, c’est le rôle de Pierre notamment. Il a 29 ans et est bénévole dans l’association « Uni Vert Sport »: "Niveau hébergement, c'est un peu plus dur mais on est serein. Même si on trouve l'hébergement 2 ou 3 jours avant que Nico arrive ça ira, pas de stress'. Toutes les options sont étudiées. Jusque’à même dormir dans des mairies si nécessaire.

Aude, elle aussi bénévole, se charge du défi logistique de ce projet: "il va dans des villes de 400 habitants. C’est dur de trouver un hébergement. Et quand on lui demande s’il ne veut pas aller dormir dans la ville d’à côté, la réponse est non". En tout cas, aucun signe de stress pour Nicolas. L’aventurier prend jour après jour. Il verra l’accueil que lui réserveront les habitants dans chacune des villes traversées.

Durant son parcours, il veut aussi montrer l’impact du dérèglement climatique sur nos paysages. "Il y a des vrais enjeux. On n'a plus le temps d'attendre, on doit agir. Il y a plein de choses à leur faire comprendre". Alors, rendez-vous le 11 décembre prochain à Valenciennes pour la fin de son défi humain, participatif, climatique et physique.

Article original publié sur BFMTV.com