Découverte : cette zone du cerveau décide de garder ou d'oublier nos souvenirs

De nouveaux résultats viennent mettre en lumière certains mécanismes de la mémoire, jusque-là mal compris. Une zone du cerveau totalement inattendue, le thalamus, serait chargé de déterminer quels souvenirs doivent être mémorisés ou non.

Tandis que certains souvenirs, bons ou mauvais, sont bien ancrés dans notre mémoire - l'annonce de la grossesse d'un proche, un film qui nous a plu, où nous étions le soir des attentats du 13 novembre 2015 -, d'autres ont une durée de vie très limitée (l'horaire exact d'un train pris par le passé, le prénom d'une personne qu'on n'a jamais recroisée). Ce mécanisme commence à être bien compris. La mémoire courte démarre dans l'hippocampe et, si le souvenir en vaut la peine, il est ensuite stocké dans la mémoire à long terme au niveau du cortex.

Une région du cerveau pour "faire le tri" des souvenirs

Comment le cerveau fait-il le tri entre les souvenirs qui doivent rester et ceux dont on peut se séparer ? Jusqu'ici, cette étape restait un mystère pour la science. On pensait précédemment que pour consolider un souvenir, l’hippocampe formait de nouveaux souvenirs et, au fil du temps, entraînait le cortex à stocker ceux destinés à rester. Or, une région du cerveau est bien chargée de "faire le tri." L’équipe de la Rockefeller University de New York vient de découvrir le rôle du thalamus, une zone du cerveau dont on ne soupçonnait pas le rôle dans la mémoire. Des résultats publiés dans la revue Cell.

Difficile d’observer le trajet d’un souvenir dans le cerveau, dont on ne peut observer que l'activité des neurones. Afin de les scruter sur plusieurs semaines grâce à des capteurs, il faut que le sujet soit totalement immobile. Mission impossible pour un humain. Afin de mener à bien leur expérience, l’équipe de la professeure Priya Rajasethupathy (de l'Université Rockefeller, à la tête du Laboratoire de dynamique neurale et de cognition) a dû redoubler d’inventivité et a choisi de travailler avec des souris. La seule façon de voir comment un souvenir peut passer de la mémoire courte de l’hippocampe à la mémoire courte dans le cortex.

Plusieurs mois pour "stocker" un souvenir chez l'humain

Pour cela, des souris ont été placées sur des sphères - une souris par sphère - sur les[...]

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