Découverte d’un site mégalithique “unique” dans le sud de l’Espagne

Au départ, ce ne devait être qu’une plantation d’avocats de plus en Andalousie. Mais compte tenu du potentiel archéologique du terrain de La Torre-La Janera, un domaine de 600 hectares de la province de Huelva, le gouvernement autonome de cette région espagnole a estimé en 2018 qu’il fallait d’abord mener une étude sur place. Et le résultat a été spectaculaire, raconte le quotidien El País ce mercredi 17 août.

Dans ce site proche de la frontière portugaise, les archéologues ont découvert un ensemble “unique”, comprenant “trois enceintes mégalithiques, possiblement liées au contrôle des cycles des saisons et à l’observation des év« nements astronomiques”. Cinq cent vingt-six menhirs ont également été identifiés sur place, ainsi que deux cromlechs (des cercles de pierres) et “divers groupements de dolmens”. Selon les experts des universités de Huelva et d’Alcalá de Henares (près de Madrid), ils auraient été édifiés entre le VIᵉ et le IIIᵉ millénaire avant J.-C. et pourraient avoir servi à des rituels funéraires ou commémoratifs.

Les premiers travaux des chercheurs ont été publiés en juin dans la revue espagnole spécialisée Trabajos de Prehistoria, et “une analyse complète du site” sera rendue publique d’ici 2027, ajoute El País.

Dans les colonnes du journal espagnol, l’archéologue Primitiva Bueno-Ramírez, qui a participé aux recherches, est enthousiaste :

“Jusqu’à présent, on ne connaît pas en Europe de concentration de sites mégalithiques aussi dense et avec de tels espoirs d’obtention de données archéologiques.”

Des milliers de sites mégalithiques ont été découverts en Europe et dans le bassin méditerranéen. Le plus connu est celui de Stonehenge, au Royaume-Uni. En 2019, le dolmen de Guadalperal, situé en Estrémadure (sud-ouest de l’Espagne), avait fait la une de l’actualité dans la péninsule Ibérique. Ce site, comprenant 140 menhirs édifiés aux IIIᵉ et IIᵉ millénaires avant J.-C., avait refait surface après des décennies passées sous les eaux d’un lac de barrage et avait alors été qualifié de “Stonehenge espagnol”. Une appellation que le site de La Torre-La Janera peut aujourd’hui revendiquer à bon droit.

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