Le débat contre les calèches relancé à New York après le malaise d'un cheval en pleine rue

Les images de l'animal, malmené par son propriétaire alors qu'il venait de s'écrouler sur la chaussée, ont choqué les réseaux sociaux. La police new-yorkaise est intervenue pour le rafraîchir.

À New York, le débat pour l'interdiction des calèches touristiques est relancé. Mercredi 10 août, sous une température de 30 degrés, un cheval prénommé Ryder âgé de 14 ans s'est écroulé dans les rues de la mégalopole américaine. La scène, filmée et massivement relayée sur les réseaux sociaux, a choqué de nombreux Américains et internautes.

Tout commence quand le cheval, rattaché à une calèche, s'écroule sur la chaussée dans le quartier de Hell's Kitchen, à Manhattan. Le conducteur du véhicule descend, et tente de redresser l'animal. Il secoue énergiquement ses rênes, et crie "Debout ! Debout !". Mais face au mal-être de Ryder, qui ne parvient pas à se redresser, le conducteur est contraint de le laisser sur la chaussée.

Glaçons et jet d'eau pour le rafraîchir

La police de New York est contactée. Arrivées sur place, les forces de l'ordre se mettent à arroser le cheval à l'aide d'un tuyau, et lui donnent également de la glace, pensant que son malaise est dû aux températures caniculaires. Une foule importante se masse autour de la scène, et certains habitants ne cachent pas leur sidération face à la présence de cet animal au milieu d'une ville aussi bruyante et agitée que New York.

Près d'une heure après sa chute, Ryder finit par se relever, sous les hourras des badauds. Il sera finalement transféré dans une écurie privée, et examiné par un vétérinaire. Celui-ci a annoncé que l'animal souffrait probablement d'une myéloencéphalite équine à protozoaire, une infection neurologique qui peut entraîner le déséquilibre des animaux.

"Ce n'était pas la chaleur, ce n'était pas la fatigue, ce n'était pas une surcharge de travail", a défendu dans les colonnes de Metro Pete Donohue, un porte-parole du syndicat représentant les transporteurs de calèches new-yorkais.

"Les chevaux n'ont pas leur place dans les grandes villes"

Pour lui, en devenant cheval de calèche à New York, Ryder aurait même accédé à de meilleures conditions de vie. Il travaillait avant dans une ferme amishe, où il lui était demandé de parcourir 50 km par jour.

Des explications qui n'ont pas convaincu les partisans d'une interdiction de cette pratique touristique dans les rues de New York, déjà échaudés par plusieurs incidents similaires. Sur NBC New York, Edita Birnkrant, directrice adjointe de NYCLASS, un organisme qui milite pour la fin des calèches, a déclaré : "Nous en appelons au Conseil municipal, au maire, d'interdire cette écœurante maltraitance animale".

La PETA, organisation de défense des animaux, a de son côté estimé sur Twitter que "les chevaux n'ont pas leur place dans les grandes villes où ils sont constamment en danger du fait des voitures, des hommes ou encore de la météo".

Article original publié sur BFMTV.com

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