Le curieux essor du “tourisme du sommeil”

Dans la ville qui ne dort jamais, ils ont ouvert des temples du sommeil. Le Park Hyatt de New York comporte désormais “une suite ‘Sommeil Réparateur’ de plus de 80 mètres carrés”, tandis que les hôtels Rosewood “ont récemment lancé une gamme de séjours nommés ‘L’Alchimie du sommeil’, visant à ‘favoriser le repos’”. Le tourisme du sommeil, rapporte CNN, connaît depuis plusieurs années “une popularité grandissante”, et l’intérêt pour ces établissements mettant l’accent sur le repos “explose depuis la pandémie, lorsqu’un grand nombre d’hôtels haut de gamme se sont intéressés aux clients souffrant d’un manque de sommeil”.

Alors que les vacances peuvent parfois être associées à “des repas moins sains et des heures de coucher plus tardives”, explique Rebecca Robbins, spécialiste du sommeil interrogée par la chaîne américaine, “on observe à présent un énorme bouleversement dans notre manière de voir et de prioriser le sommeil et le bien-être”. La crise sanitaire semble y être pour beaucoup : 40 % des 2 500 adultes ayant pris part à une étude récente du Journal of Clinical Sleep Medicine font état d’une détérioration de leur qualité de sommeil depuis le début de la pandémie.

L’industrie du tourisme et le secteur hôtelier, “qui concentraient auparavant leurs efforts sur des activités qui détournaient plutôt les clients du sommeil”, s’est donc adaptée à cette nouvelle demande.

Panoplie de séjours de luxe

Malminder Gill, hypnothérapeute citée par CNN, collabore avec un hôtel londonien pour proposer des sessions de méditation dédiées aux clients ayant de problèmes de sommeil, accompagnées de divers accessoires – notamment “une couverture lestée, une infusion pour dormir et une brume d’oreiller parfumée”.

À Genève, l’hôtel Mandarin Oriental “va plus loin encore en collaborant avec le CENAS, une clinique privée en Suisse proposant un programme de trois jours visant à étudier le sommeil des clients pour identifier d’éventuels troubles du sommeil”. En bref, si l’on en croit le secteur de l’hôtellerie de luxe, bien dormir n’a pas de prix – ou plutôt, un prix très élevé.

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