Cuire le lapin en civet, l’idée du maire de Baillargues face à l’invasion dans sa commune

Le maire de Baillargues est en guerre contre le lapin de Garenne, qui prolifère dans sa commune.
Parti animaliste sur X Le maire de Baillargues est en guerre contre le lapin de Garenne, qui prolifère dans sa commune.

ANIMAUX - Chaud lapin. Pour lutter contre l’invasion de lapins de Garenne dans sa commune, le maire de Baillargues (Hérault) Jean-Luc Meissonnier a lancé une campagne choc invitant les habitants à les cuisiner en civet, comme le rapporte la presse le locale et notamment France 3 ce dimanche 7 avril.

Une soixantaine d’affiches a été disséminée un peu partout dans la ville. Au recto, la photo en gros plan dans lapin sur laquelle il est écrit : « C’est moi qui saccage chaque nuit ton terrain, tes champs, ta ligne de voie ferrée... » Au verso, la recette du lapin en civet.

« Suite à la rencontre avec le préfet, il a été décidé de prendre des mesures plus incitatives », a raconté l’édile à France 3. Ce sont d’ailleurs les services de l’État qui ont demandé à une dizaine autorités locales autour de Montpellier d’agir face à la prolifération du mammifère. C’est notamment le cas de Lansargues, Mauguio, Mudaison, Saint-Brès, ou encore Lunel, précise le Métropolitain.

« Scandaleux », dénonce le parti animaliste

Des golfs ont déjà été endommagés et selon le maire, les dégâts pourraient devenir plus importants si rien n’est fait. « Si on ne parvient pas à stopper rapidement cette forte prolifération, ils vont s’inviter pour manger les salades, les poireaux, les oignons et autres fruits et légumes, puisqu’ils ont avalé des fraises sur des exploitations du Lunellois », alerte-t-il dans le journal local.

Connu pour ses coups de force - il a notamment défoncé le portail d’une aire de gens du voyage à la tractopelle en décembre dernier - le maire défend aussi sur France bleu : « Avant dans les communes, on chassait le lapin, maintenant, on chasse le sanglier, alors il y a une surpopulation de lapins. Et puis un lapin à la moutarde ou un civet de lapin, c’est quelque chose de très gustatif et c’est dommage qu’on ne fasse pas un retour en arrière sur ces bons petits plats qui réjouissaient toute une famille autour de quelque chose qui n’était pas cher. »

Il a également apostrophé ironiquement les élus du parti animaliste, qui « vont être obligés de se remettre à manger de la viande le jour où les lapins auront mangé toutes les carottes et toutes les salades ». Le parti lui a répondu en expliquant que la prolifération était due à « l’urbanisation intense (la ville de Baillargues vient de créer un lac artificiel, mais aussi lotissements, parcours de golf..) » ou encore à la « construction de la ligne TGV qui enferme les lapins sans prévision d’aménagements pour qu’ils puissent traverser ».

Cela pousse l’espèce à se concentrer sur un même lieu, provoquant des dégâts. L’artiste Bruno Blum, ancien candidat aux législatives pour le parti animaliste, pointe dans un billet de blog partagé par le compte officiel du parti que le lapin de Garenne est d’ailleurs une espèce « en déclin en France ». Pour lui, cette campagne publicitaire est tout simplement « scandaleuse ».

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