Crise au Niger: une délégation de la Cédéao est arrivée à Niamey

Cette délégation doit "rencontrer les putschistes au Niger pour présenter les demandes des dirigeants de la Cédéao".

Une délégation de responsables de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) est arrivée jeudi soir à Niamey, a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire, afin de tenter de trouver une sortie de crise au Niger, où des militaires ont pris le pouvoir la semaine dernière.

"Ils ont atterri à 18h11" (17H11 GMT), a affirmé la source aéroportuaire. Plus tôt, jeudi, le président du Nigeria Bola Tinubu, président en exercice de la Cédéao, avait demandé à cette délégation de "tout faire" pour une "résolution à l'amiable" de la crise au Niger.

Cette délégation menée par l'ancien chef de l'Etat nigérian Abdulsalami Abubakar doit "rencontrer les putschistes au Niger pour présenter les demandes des dirigeants de la Cédéao", selon un communiqué de la présidence du Nigeria.

Le chef de la junte "rejette en bloc" les sanctions

La Cédéao a imposé de lourdes sanctions à Niamey et a donné jusqu'à dimanche aux putschistes pour rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet, sous peine d'utiliser "la force". Mercredi, la Cédéao a toutefois souligné qu'une opération militaire était "la dernière option sur la table".

Une réunion des chefs d'état-major ouest-africains se tient depuis mercredi et jusqu'à vendredi à Abuja, au Nigeria.

A Niamey, le chef des militaires qui ont pris le pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, a déclaré "rejette(r) en bloc les sanctions" et "refuse(r) de céder à toute menace", dans un discours télévisé mercredi soir.

Le Mali et le Burkina Faso, pays voisins du Niger dirigés par des militaires après des coups de force en 2020 et 2022, soutiennent la junte et ont affirmé que toute intervention armée serait considérée "comme une déclaration de guerre" à leurs deux pays et entraînerait leur retrait de la Cédéao.

Article original publié sur BFMTV.com

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