Nos coups de coeur du 73e Festival de Berlin

« The Survival of Kindness » de Rolf de Heer (en compétition)

Le premier choc de la compétition qui devrait figurer très haut au palmarès de Kristen Stewart. Vétéran du cinéma australien, Rolf de Heer (« Bad Boy Bubby ») a imaginé une dystopie d’un froid réalisme, où les minorités ethniques sont mises dans des cages et où une mystérieuse pandémie tue ceux qui n’ont pas de masque à gaz. C’est surtout une leçon de mise en scène où l’infiniment grand côtoie l’infiniment petit, où les hommes ne se comprennent plus que par grognement mais où la bonté n’a pas totalement disparu. Une des idées fortes de Rolf de Heer est de ne pas mettre de sous-titre : tout est sous nos yeux, la domination des blancs sur le reste de l’humanité depuis la révolution industrielle, l’avilissement et la cruauté.

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« Le Gang des bois du temps » de Rabah Ameur-Zaïmeche (Forum)

Depuis « Wesh Wesh qu’est-ce qui se passe », le cinéaste franco-algérien Rabah Ameur-Zaïmeche n’a eu de cesse de donner la parole aux gens des quartiers populaires, à filmer des « Robins des bois » (et même Jésus et ses apôtres), qui prennent aux riches pour donner aux pauvres ou en tout cas qui espèrent d’une vie meilleure avec leur larcin. Dans « Le Gang des bois du temps », il imagine une bande de pieds nickelés qui braquent un riche émir Qatari. Sauf que rien ne se passe comme prévu… Au-delà du Bien et de la morale, ce que montre Rabah Ameur-Zaïme...


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