Couple, coup d’un soir, plan cul… Comment les 18-29 ans vivent leurs relations

Selon l’Ined, deux tiers des jeunes adultes (66 % des personnes interrogées) déclarent avoir été en couple dans les 12 derniers mois.
Janina Steinmetz / Getty Images Selon l’Ined, deux tiers des jeunes adultes (66 % des personnes interrogées) déclarent avoir été en couple dans les 12 derniers mois.

AMOUR - « Relation de couple », « histoire d’un soir », « sexfriend », « plan cul » … La vie affective peut prendre des formes multiples. L’Institut national d’études démographiques (Ined) s’est penché sur les relations intimes des moins de 30 ans. Si le couple reste la forme relationnelle dominante, le « coup d’un soir » et la « relation suivie » sans – ou presque pas – d’attachement amoureux font aussi partie des options.

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Première conclusion de l’étude : le couple est le type de relation le plus courant parmi les 10 000 jeunes de 18 à 29 ans interrogés. Deux tiers des jeunes adultes (66 % des personnes interrogées) déclarent avoir été en couple dans les 12 derniers mois. Une « conjugalité » qui est cependant « peu installée et rarement institutionnalisée », selon l’Ined. Un peu moins d’un tiers ont cohabité avec leur partenaire, 9 % ont été en couple pacsé et 7 % en couple marié. La relation de couple repose avant tout sur le sentiment amoureux.

Les « histoires d’un soir » ne concernent que 21 % des moins de 30 ans. « L’expérience est particulièrement courante parmi les personnes ayant vécu une séparation dans l’année. La période post-rupture est propice aux relations éphémères qui permettent de tourner la page et de “passer à autre chose” », souligne l’Ined. Une histoire d’un soir vient rarement seule : celles et ceux en ayant fait l’expérience au cours des 12 derniers mois en ont généralement vécu plusieurs. Dans ce type de relation, la distance vis-à-vis du sentiment amoureux est manifeste.

La troisième catégorie de relations concerne ce que l’Ined qualifie de « relations suivies », qui ne sont ni des relations de couple ni des histoires d’un soir. « Plan cul régulier », « amitié avec un plus », « sexfriend »… Au total, 15 % des jeunes adultes ont connu ce type de relation dans les 12 derniers mois. Leur point commun est de représenter un entre-deux entre relation et coup d’un soir : le sentiment amoureux y est beaucoup plus souvent absent que dans un couple, mais plus fréquent que dans les histoires d’un soir.

Les lieux de rencontre : études, bars et applications

Sans surprise, les lieux d’études et de travail restent un espace de rencontre majeur, notamment pour les couples. Parmi les personnes ayant connu une relation conjugale dans les 12 derniers mois, 34 % ont rencontré leur conjoint dans un espace associé à leur activité professionnelle ou estudiantine.

La proportion est semblable pour les relations suivies (31 %) mais bien moindre pour les histoires d’un soir (18 %). Les lieux publics sont également propices aux rencontres, surtout les bars, les boîtes de nuit, les concerts et les festivals, et dans une moindre mesure, la rue et les commerces.

Ces lieux favorisent plutôt les histoires d’un soir. Parmi les personnes ayant connu ce type de relation dans les 12 derniers mois, 30 % ont rencontré le partenaire en question dans un lieu public, souvent festif. Pour celles ayant été en couple ou en relation suivie, les proportions sont moindres et semblables : 23 % et 21 % respectivement.

La rencontre sur application, pas la plus courante

Les applications de rencontre restent un mode de rencontre important mais qui n’est pas le plus courant. Les relations qui s’y nouent sont plus souvent passagères. 21 % des jeunes adultes ayant connu une histoire d’un soir ont rencontré leur partenaire via une application de rencontres. Parmi les personnes en couple, seules 11 % ont connu leur partenaire par ce biais.

Les relations suivies sont, elles, dans une position intermédiaire : 16 % des répondants ont rencontré leur « sexfriend », leur « plan cul régulier » ou un autre partenaire de ce type via une application. S’ajoutent à ces contextes de rencontres, d’autres plus minoritaires comme les soirées entre amis, les réseaux sociaux ou les jeux en ligne, ou la famille. Ces autres contextes ne dépassent jamais 10 %.

Peu de différences en fonction du genre

Les femmes sont un peu plus nombreuses (72 %) que les hommes (60 %) ou les personnes non-binaires (52 %) à avoir été en couple dans les 12 derniers mois. Quant aux histoires d’un soir, elles sont légèrement plus fréquemment rapportées par les hommes (26 %) et personnes non binaires (23 %) que les femmes (16 %). Les relations suivies sont aussi fréquentes chez les hommes (14 %) et les femmes (15 %).

« Les personnes non binaires sont celles qui déclarent le plus souvent des relations suivies (22 %) : le questionnement du genre semble s’accompagner de celui des normes conjugales et sexuelles », note l’Ined. La proportion d’hommes déclarant avoir été en couple au cours des 12 derniers mois diffère peu selon leur milieu d’origine. Parmi les femmes, « seulement celles issues de familles de cadre se distinguent par une moindre expérience de la conjugalité » et une plus grande proportion d’histoires d’un soir et de relations suivies.

« Cette diversité relationnelle s’oppose aux discours convenus, tant ceux qui présagent “la mort du couple” que ceux annonçant une génération “no sex” devenue prude ou prudente. La jeunesse contemporaine est au contraire un moment relationnel intense. Le couple y occupe une place centrale mais coexiste avec des histoires éphémères et des relations qui brouillent les frontières entre amitié et sexualité », conclut l’Ined.

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