En couple mais chacun chez soi : pour vivre heureux, vivons séparément ?

Aujourd'hui, environ la moitié des couples séparés ou divorcés, ayant retrouvé un partenaire, sont non cohabitants.  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
Aujourd'hui, environ la moitié des couples séparés ou divorcés, ayant retrouvé un partenaire, sont non cohabitants. - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

« Quand on se voit, c'est choisi et c'est une fête. Le fait de se marcher sur les pieds dans la salle de bains le matin ne m'a jamais semblé très constructif… », confiait l'animateur et producteur Thierry Ardisson, au micro du podcast « Dans le rétro », en mars 2022. L'homme de télévision, qui vit séparément de son épouse, la journaliste Audrey Crespo-Mara, déclarait alors voir la vie à deux comme « un tue-l'amour ». Et la distance physique comme la possibilité de « préserver un certain mystère… ».

Comme eux, de 7 % à 8 % des couples français font aujourd'hui le choix de ce mode de vie conjugal (selon l'Institut national d'études démographiques, 2019). On les appelle les « couples non cohabitants » ou « LAT », pour « living apart together  » (ensemble mais vivant séparément). À l'image de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, ou de Françoise Hardy et Jacques Dutronc, en leur temps, ils préfèrent, à la vie à deux, la liberté de choisir quand se voir.

Indépendance, refus de la routine, maintien de l'équilibre familial… Leur choix recouvre des réalités diverses : « Ces couples mettent généralement en avant l'importance qu'ils accordent à l'autonomie de chacun, leur volonté de “ne partager que le meilleur”, ou de ne pas perturber – s'il y en a – leurs enfants respectifs », précise Christophe Giraud, sociologue spécialiste du couple et professeur à l'Université Paris-Cité.

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