La coupe mulet réhabilitée sur les terrains de rugby

Tremblez, il est de retour, “comme un tueur de film d’horreur résilient qui ne meurt jamais, peu importe combien de balles il se prend”, s’angoisse le Daily Telegraph.

Lui, c’est le mulet. Pas l’animal, mais bien pire : la coupe de cheveux. La preuve : les mulets volent au vent sur les stades de la Coupe du monde de rugby en France. Notamment celui, décoloré, du Samoan Jonathan Taumateine.

Parmi les autres joueurs affublés de cette “coupe courte sur le dessus et longue sur les épaules”, qui leur donne “l’air d’avoir perdu un pari”, s’amuse le Telegraph, figurent le Néo-Zélandais Damian McKenzie, l’Écossais Hamish Watson ou l’Australien Carter Gordon (qui s’est depuis fait rafraîchir la nuque).

Le Néo-Zélandais Damian McKenzie, exemple de la “curieuse résurgence du mulet”, contre la Namibie, le 15 septembre 2023.. PHOTO CHARLY TRIBALLEAU/AFP
Le Néo-Zélandais Damian McKenzie, exemple de la “curieuse résurgence du mulet”, contre la Namibie, le 15 septembre 2023.. PHOTO CHARLY TRIBALLEAU/AFP
Le Chilien Esteban Inostroza, porteur du mulet le plus original de la compétition, selon le “Telegraph”, à l’entraînement à Nantes, le 29 septembre 2023.. PHOTO DAMIEN MEYER/AFP
Le Chilien Esteban Inostroza, porteur du mulet le plus original de la compétition, selon le “Telegraph”, à l’entraînement à Nantes, le 29 septembre 2023.. PHOTO DAMIEN MEYER/AFP

Mais aussi le Chilien Esteban Inostroza qui, “clairement, ne fait que passer dans le rugby avant de finir en bas d’une affiche de la WWE” (la principale ligue de catch), et qui “arbore la très rare combinaison chauve sur le dessus, barbe et nuque longue”.

D’ailleurs, “si l’on se fie au carton jaune qu’il a reçu après être entré en jeu contre les Samoa, on peut se dire qu’on a affaire à quelqu’un qui ne prend pas toujours des décisions sensées”, grince le quotidien britannique.

Mais le Telegraph ne s’en tient pas au sarcasme et se pose la question suivante : au-delà du rugby, le mulet, oublié depuis les années €1980, sauf “dans les recoins de quelques écoles d’art”, fait-il vraiment un retour en force ? Et “surtout, pourquoi ?”

Le tournant de cette résurgence, estime le quotidien, date de l’arrivée à la cérémonie des Oscars 2023 de l’acteur irlandais Paul Mescal, remarqué dans Aftersun, avec “sa veste de smoking Gucci” et ce qui ressemblait à une coupe mulet.

L’apparition de l’acteur Paul Mescal à Los Angeles, le soir de la cérémonie des Oscars, le 12 mars 2023, “un tournant” pour la coupe mulet.. PHOTO SINNA NASSERI/THE NEW YORK TIMES
L’apparition de l’acteur Paul Mescal à Los Angeles, le soir de la cérémonie des Oscars, le 12 mars 2023, “un tournant” pour la coupe mulet.. PHOTO SINNA NASSERI/THE NEW YORK TIMES

Désormais, ces coupes sont “bel et bien une vision relativement fréquente dans les rues de Londres”.

Reste le “pourquoi”. Le responsable de la rubrique mode masculine du Telegraph rappelle que la mode est cyclique.

Et imagine que pour la génération Z, “le mulet est peut-être porteur d’une charmante ironie”, ou que c’est un “changement rafraîchissant par rapport à la coupe crâne rasé classique du joueur de rugby”.

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