Coupe du monde de rugby : un Irlande - Nouvelle-Zélande de légende et la surprise argentine

New Zealand's players applaud as Ireland's fly-half Jonathan Sexton leaves the pitch following Ireland's defeat in the France 2023 Rugby World Cup quarter-final match between Ireland and New Zealand at the Stade de France in Saint-Denis, on the outskirts of Paris, on October 14, 2023. (Photo by Emmanuel Dunand / AFP)
EMMANUEL DUNAND / AFP New Zealand's players applaud as Ireland's fly-half Jonathan Sexton leaves the pitch following Ireland's defeat in the France 2023 Rugby World Cup quarter-final match between Ireland and New Zealand at the Stade de France in Saint-Denis, on the outskirts of Paris, on October 14, 2023. (Photo by Emmanuel Dunand / AFP)

RUGBY - Et dire qu’on n’a vu que la moitié… Avant l’opposition tant attendue entre un XV de France qui retrouvera Antoine Dupont et des Sud-Africains tenants du titre, les deux premiers quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, organisée cette année dans l’Hexagone, ont tenu toutes leurs promesses samedi 14 octobre.

Et pour cause : avec une surprise de la part de l’Argentine face aux Gallois, puis un choc titanesque qui s’est étendu jusqu’au bout de la nuit entre Irlandais et Néo-Zélandais, les amateurs de ballon ovale ont eu droit à du très grand spectacle.

Final brûlant à Marseille

Pour reprendre les choses dans l’ordre chronologique, tout commençait à 17 heures au stade Vélodrome, à Marseille, avec un duel entre un pays de Galles en perte de vitesse ces deux dernières années, et des Argentins mal entrés dans leur tournoi et longtemps menacés par le Japon lors de la phase de poule. Peut-être sur le papier le duel le moins excitant des quarts de finale, mais c’était sans compter sur la détermination et l’enjeu d’un tel rendez-vous.

Car tout le match s’est joué au couteau. Menée 10-0, l’Argentine a su faire le dos rond et grignoter, au pied, le retard qui la séparait du XV du poireau. A suivi un véritable combat de boxe, dans lequel les deux adversaires se sont rendus coup pour coup. Jusqu’au tournant des cinq dernières minutes, quand l’ailier gallois Louis Rees-Zammit a cru inscrire l’essai de la victoire, avant d’en être privé par un plaquage décisif de Matias Moroni.

Dans la foulée, à la 77e minute, l’ouvreur remplaçant des Pumas Nicolas Sanchez réussissait une interception décisive pour renverser la partie et aller inscrire l’essai du break, propulsant son équipe en demie, dans un stade bouillonnant. Ne restait alors plus aux Argentins qu’à attendre de connaître le nom de leur adversaire.

Et puis le stade de France s’est tu…

Ce fut chose faite un peu avant 23 heures, quand un stade de France tout de vert vêtu, finit par s’éteindre. Enfin. Après plus de 80 minutes de combat et une dernière action légendaire où les Irlandais ont tout tenté pendant cinq minutes à couper le souffle pour marquer l’essai qui les aurait qualifiés, ce sont bien les éternels All Blacks qui ont fini par s’imposer, eux qui avaient débuté leur Mondial en s’inclinant sans briller face aux Bleus.

Une dernière action qui a emmené les deux équipes au-delà du temps réglementaire, et qui restera surtout à l’image du match dantesque offert au public de Saint-Denis. Car après plusieurs étés à accumuler des défaites inhabituelles, la Nouvelle-Zélande a montré qu’elle était toujours l’épouvantail du rugby mondial, capable de retrouver une forme optimale au meilleur des moments.

Face à des Irlandais numéro 1 mondiaux et qui rêvaient de franchir, pour la première fois de leur histoire, l’étape des quarts de finale d’une Coupe du monde, les All Blacks ont ainsi montré toute leur force de caractère, prenant rapidement les devants, imposant un rythme et un combat permanent, résistant aussi bien à 14 contre 15 que lorsqu’ils furent pilonnés par l’Irlande dans les derniers instants. Et alors que la sirène marquant la fin des 80 minutes de jeu avait retenti depuis deux minutes et 20 secondes, c’est le vétéran Samuel Whitelock, qui a mis fin au rêve vert en grattant l’ultime ballon. Ou comment troquer l’étiquette de possible déception pour celle d’immense prétendant à la victoire en 80 minutes.

Ce dimanche 15 octobre, le troisième quart de finale opposera à 17 heures l’Angleterre aux Fidji pour un match ouvert, avant que le XV de France ne tente, à domicile, de venir à bout de l’Afrique du Sud, titrée au Japon il y a quatre ans. Avec à la clé un passage de témoin ? Tout un pays en rêve…

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