Coupe du monde : « Les politiques veulent être associés à la victoire, pas à la défaite »

Didier Deschamps et Emmanuel Macron, le soir de la victoire de la France lors de la Coupe du monde 2018.  - Credit:FRANCK FIFE / AFP
Didier Deschamps et Emmanuel Macron, le soir de la victoire de la France lors de la Coupe du monde 2018. - Credit:FRANCK FIFE / AFP

Il est l'une des plumes du ballon rond. Journaliste à L'Équipe, auteur de nombreux ouvrages, comme Printemps 76 (sur les Verts) ou Le Cinquième Beatles (sur George Best), Vincent Duluc vient de publier un Dictionnaire amoureux du football (Plon). Mais l'homme n'est pas seulement un nostalgique des années 1970, où l'on s'abîmait les yeux à regarder sur un poste en noir et blanc les matchs des Verts ; il approuve les évolutions techniques récentes, comme la chasse aux statistiques et la profusion de matchs à la télé.

Tout n'est pas à sauver dans le foot moderne, juge toutefois Duluc : la VAR l'accable, car elle oblige à retenir sa joie le temps que les arbitres vérifient si « un dessous-de-bras » n'a pas mis hors jeu le buteur, tout comme le projet de Super Ligue qui aurait tué ce qui reste d'indécision dans le foot européen.

Le Point : Dans la préface de votre livre, Michel Platini écrit que la Coupe du monde de football doit rester un rêve d'enfant. L'est-elle toujours alors que la Ligue des champions, notamment, fait figure de compétition majeure pour le foot et les joueurs ?

Vincent Duluc : La Ligue des champions, c'est le meilleur du foot au niveau collectif. Cette compétition est l'expression la plus aboutie du football, parce qu'on travaille en club comme on ne travaille pas en sélection. Les quarts, demies et finales de cette compétition sont au-dessus de ce qu'on peut voir en Coupe du monde. Mais je pense qu'il n'y a rien qui atteint la pression et l'i [...] Lire la suite