Coupe de France: Revel-PSG, le match d’une vie pour les frères Garcia

Coupe de France: Revel-PSG, le match d’une vie pour les frères Garcia

Pour ces deux Castrais d’origine, jouer le match d’une carrière au stade Pierre Fabre face au Paris Saint Germain, en 32e de finale de Coupe de France ressemble à un rêve éveillé. Cédric (39 ans) et Cyril (32 ans) Garcia auront bien leur nom couché sur la feuille de match. Ensemble. Une fierté familiale. "C’est un joli clin d’œil, c’est rigolo, avoue Cyril. Déjà, ça va faire la fierté de notre famille et c’est passer un moment unique au plus près avec mon frère." Lui, le capitaine, passé par Castres (avec un premier match en senior joué face à Revel et son frère), Luzenac et Castanet (N3) et Cédric… le directeur sportif de l’US Revel.

>> Suivez les 32es de finale de la Coupe de France en direct

Qui a même raccroché les crampons depuis l’été 2022, au moment de l’arrivée de son cadet au club, en provenance de Castanet. Fini les terrains, place à un rôle de dirigeant, en plus de son métier de commercial au sein d’une entreprise qui vend des produits pour le bâtiment à Revel. Jusqu’à cette saison, où Cédric va jouer les pompiers de service, à l’âge de 39 ans ! "En championnat, juste avant le match de Coupe de France à Guérande, Cyril a eu une gêne au mollet. Pour le préserver, j’ai enquillé. Et en plus on avait un problème de mutés au niveau des gardiens. Et ça se poursuit. Alors c’est moi le numéro 2. Mais ce rôle, c’est vraiment un plus, qui me permet d’accompagner le groupe et de vivre l’instant présent avec eux. C’est vraiment en cas de péripétie, au cas où il y aurait des complications ! Mais je touche du bois, ce n’est pas arrivé jusque-là !".

Ce qui met finalement une grosse pression sur son jeune frère et capitaine… qui ne doit pas se blesser ! "Effectivement si on le voit comme ça oui ! Mais c’est lui qui a la pression du coup", en rigole Cyril. Qui évacue cette idée des jambes qui tremblent au moment d’affronter les stars du Paris Saint Germain. "Après le tirage, les premières nuits je ne dormais pas par excitation. Maintenant, on rêve d’un scénario idéal, qui pourrait nous amener aux pénaltys, à une victoire à la fin. On ne veut pas jouer le match avant de l’avoir joué mais là, c’est compliqué."

"On y croit !"

"Laissez-nous rêver", peut-on lire sur les affiches dans la ville. Attablés dans un bar du centre, les frères ne demandent que ça. Même s’ils sont conscients de l’écart abyssal entre les deux équipes, ils refusent de jouer les sparring-partners avec les Parisiens. "Il y a un petit espoir et tant qu’il y a cet espoir moi je crois aux garçons argumente Cédric. On ne va pas jouer un match de gala on se l’ai répété entre nous. Ni jouer pour le PSG. Mais bien contre. Il faudra rivaliser le plus longtemps possible, durer dans le match". Ce à quoi Cyril répond, bras croisé et calme olympien : "on y croit ! On en parlait encore hier entre nous, on y croit. Si nous on n’y croit pas, personne n’y croira pour nous de toute façon."

Ils veulent s’appuyer sur la qualité de leur groupe et sa décontraction, voire la joie de vivre qu’il y dans cette équipe. La mise au vert prévue dans une auberge du lac de Saint-Ferréol ce samedi promet d’être décontractée et plaisante. Comme sur la route du retour de la qualification pour le 8e tour à Guérande (0-3), quand un joueur a "chipé" un plot de chantier sur une aire d’autoroute, qui a servi de mégaphone dans le bus. "On a un groupe qui vit extraordinairement bien, en rigole Cyril. C’est ce qui fait notre force aujourd’hui, c’est qu’on est vraiment lié. Ça fait partie des petites histoires qu’on a entre nous. Et encore, si vous saviez tout, vous rigoleriez…"

"Il a fallu que les femmes disent stop à un moment"

A quelques heures de défier le PSG, Cyril et Cédric voient le bout de ce tunnel, qui a commencé par le tourbillon du tirage au sort du 11 décembre et de leur vidéo de joie collective devenue virale, est passé par les repas de fêtes de fin d’année en famille ou ce match a occupé toutes les conversations – "il a fallu que les femmes disent stop à un moment" dit Cédric dans un sourire – ce dernier pris ensuite en étau entre l’organisation de la billetterie, la sécurité et surtout des demandes médiatiques qu’il a géré avec sa casquette de directeur sportif, le téléphone portable constamment greffé à l’oreille.

Dimanche soir, il va s’asseoir sur le banc et observer son capitaine de frère. "On échange beaucoup. Ça a permis de nous rapprocher. Et je suis très fier de lui". Cyril, décisif lors du 8e tour lors de la séance de tirs au but contre Blagnac, club de National 3 (1-1, 4-2 aux tab), fera potentiellement face à Kylian Mbappé. "J’espère vraiment qu’il sera là, dit-il. Parce que ça fait partie du folklore de la Coupe de France, les gens viennent voir le PSG, mais principalement Kylian. C’est le capitaine de l’équipe de France et un futur Ballon d’or ! Et moi, j’aimerais avoir l’opportunité de faire des face à face avec lui. Je rêve de remporter mes duels avec lui. Donc j’espère qu’il sera là et que ses copains aussi. Qu’ils seront au complet". La fratrie les attend. De gants fermes.

Article original publié sur RMC Sport