Coupe de France: Reims n'a pas laissé la recette, le Dinan-Léhon FC enrage

Le règlement n’a jamais rien gravé dans le marbre, ou plutôt si, mais il institue que les deux clubs doivent se partager la recette. Or, depuis un certain nombre d'années, la tradition veut que le club professionnel laisse sa part de la recette générée par la billetterie au petit Poucet rencontré en Coupe de France. Le but? Aider un club aux moyens financiers beaucoup plus modestes à financer les infrastructures et une logistique à laquelle il n’est pas confronté habituellement, et qu’il découvre souvent à cette occasion. Il est rare de voir les clubs de Ligue 1 déroger à cette coutume, mais cela s’est déjà produit par le passé, encore une fois cette année.

"Des méthodes de goujat"

La défaite contre le Stade de Reims est restée en travers de la gorge des dirigeants du Dinan-Léhon FC, dans les Côtes-d’Armor. Et ce n’est pas le score (3-0), somme toute logique, du club de National 2 contre le 8e de Ligue 1 qui les a chagrinés, mais plutôt le geste "pas très fair-play et pas très élégant" de leurs homologues rémois, dénoncé par le président de Dinan agglomération, Arnaud Lécuyer, d’abord sur X (ex-Twitter), puis dans les colonnes de Ouest France.

Pourquoi un tel courroux? Le Stade de Reims a empoché la moitié des 24.000 euros récoltés grâce à la vente des billets, et n’a jamais eu dans l’idée d’en reverser la moitié à son adversaire. "Ils sont dans leur droit, mais ce sont des méthodes de goujat. Dans les us et coutumes, les clubs professionnels laissent la recette aux amateurs, quand les grands se déplacent chez les petits", s’insurge Laurent Dartois, président du Dinan-Léhon FC, interrogé lui aussi par Ouest France.

Le Paris Saint-Germain a été le premier à faire connaître son intention de laisser sa part de la recette aux amateurs de Revel (Régional 1), laminés à Chartres par les hommes de Luis Enrique (0-9), qualifiés pour les 16es de la compétition où ils rencontreront Orléans (N).

Article original publié sur RMC Sport