Coup de projecteur sur trois jobs étudiants insolites

En Allemagne, comme en France et dans de nombreux pays, les étudiants financent en partie leurs études et arrondissent leurs fins de mois avec des petits jobs. Outre-Rhin, ces emplois précaires sont appelés “mini-jobs”, et Die Zeit a interrogé plusieurs jeunes sur leurs expériences en tant que mascotte, dominatrice de pieds ou encore gardienne de chats.

Sarah Elser, 28 ans, étudie en master de politique et technologie à Munich et en hydrosciences à Dresde. Pour se faire un peu d’argent, elle s’est inscrite sur l’application de garde de chats Cat in a Flat. Mis à part un félin jaloux de ses congénères gardés par la jeune femme, Sarah est satisfaite de ce job qui lui rapporte 15 euros par visite. “Les bons mois comme décembre ou août, je gagne jusqu’à 1 000 euros”, explique-t-elle. Elle se sert de cet argent pour ses dépenses ponctuelles.

Alper Yilmaz, 23 ans, est allé plus loin : il s’est fait payer de 15 à 20 euros de l’heure pour être dans la peau d’un animal (ou d’un ravioli !) en tant que mascotte, notamment lors de compétitions sportives. Il se souvient : “Une mission durait souvent quatre heures. Mais il ne faut pas rester dans le costume plus d’une demi-heure, car on ne voit que très peu de choses et la température peut grimper jusqu’à 30 °C. Le costume de dragon était le plus fatigant. C’était une longue queue que je devais tenir en équilibre. C’est pourquoi nous étions souvent deux et que nous nous relayions : une personne en costume, l’autre distribuant des dépliants.”

Hannah [qui n’a pas souhaité révéler son nom de famille] a 24 ans et s’est fait de l’argent durant ses études pour devenir enseignante en devenant une dominatrice de pieds et en vendant des chaussettes sales sur Internet. Ses clients étaient des fétichistes qui la payaient pour se faire insulter et voir des photos de ses pieds. Elle achetait également des chaussettes bon marché qu’elle revendait une fois portées. Elle pouvait gagner jusqu’à 400 euros par mois. “La plupart de mes abonnés m’ont payée via PayPal ou avec des bons Amazon. Certains m’ont également envoyé des cadeaux dans une boîte postale : des rouges à lèvres et des bottes en cuir.” Des menaces d’un abonné l’ont finalement poussée à cesser cette activité. “Aujourd’hui, je sais : ça n’en valait pas la peine”, conclut-elle.

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