Coronavirus : ils fuient Paris, suscitant l'inquiétude sur la propagation du virus partout en France

En train, en voiture ou en avion, de nombreux départs de la capitale vers les régions ont été constatés, lundi 16 mars. Face à ce comportement, les critiques et inquiétudes fusent.

La mise en place du télétravail dans de nombreuses entreprises et les rumeurs de confinement ont poussé de nombreux Franciliens à quitter la région. Objectif, ne pas devoir travailler chez soi, dans un petit espace, lorsque l’on peut être hébergé dans une grande maison à la campagne ou en bord de mer.

Dans la journée, les gares étaient prises d’assaut. Ce lundi en fin d’après-midi, ce qui ressemble à un exode se confirme sur les routes. A 17h30, le site Sytadin recensait plus de 200km de bouchons, essentiellement dans le sens Paris - Province.

Le risque de propagation du virus

En train, en voiture ou parfois en avion, ces départs suscitent de nombreuses critiques et craintes. En quittant l’Île-de-France, deuxième région la plus touchée au nombre de cas, vers des régions moins impactées, les Franciliens pourraient contribuer à favoriser la propagation du virus dans le pays.

Une inquiétude confirmée par le docteur Juvin sur LCI, qui affirme la crainte des phénomènes d’exode, dans l’hypothèse où certaines régions seraient confinées et pas d’autres. Mais avant même la prise de parole d’Emmanuel Macron, un exode est en cours.

L’exemple inquiétant de l’Italie et de l’Espagne

C’est notamment ce qui s’est passé en Espagne, vendredi dernier. Le correspondant du Parisien rapporte que, quelques heures avant la mise en place de l’état d’alerte, des kilomètres de bouchons s’étaient formés au départ de Madrid, en direction de la côte.

Même constat en Italie, pays d’Europe le plus touché par le Covid-19. Des milliers d’Italiens du sud qui travaillaient dans le nord du pays sont rentrés chez eux. Même si les chiffres restent faibles dans le sud, cet exode est “grave” et “n’a sûrement pas aidé à contenir l’épidémie”, décrypte Roberto Burioni, professeur de virologie à l’Université Vita-Salute San Raffaele de Milan.

Des comportements qui indignent

Dans ces deux pays, les déplacements se sont fait vers des régions où les moyens hospitaliers sont jugés moindres qu’en Lombardie ou à Madrid, provoquant l’inquiétude des régions qui voient affluer de nombreuses personnes. En France, l’inquiétude similaire se partage, alors que les hôpitaux de certaines régions sont moins équipés pour faire face à un afflux massif de malades.

Une nouvelle fois, le comportement de certains indignes, après les fêtards réunis dans les bars avant la fermeture samedi soir, et les promeneurs agglutinés dans les parcs ou devant les supermarchés, c’est l’exode choisi par certains qui est pointé du doigt, alors que les autorités sanitaires invitent les Français à rester chez eux et limiter ses déplacements au strict nécessaire.

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