La coqueluche de retour, Santé Publique France donne ses recommandations

L’agence insiste sur la vaccination, cruciale pour réduire les formes sévères, les hospitalisations et les décès chez les nourrissons.

Face à « l’intensification de la circulation » de la coqueluche en France, Santé publique France insiste ce vendredi 7 juin sur la vaccination et le port du masque. (Photo d’illustration)

SANTÉ - « Prévention » est le maître mot. Face à « l’intensification de la circulation » de la coqueluche en France, comme dans d’autres pays européens, Santé publique France insiste ce vendredi 7 juin sur la vaccination et le port du masque. Ils sont essentiels « pour éviter des cas graves et des décès chez les nourrissons », écrit-elle.

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« Les dernières données confirment la résurgence de la maladie en France avec déjà plus de cas rapportés sur les cinq premiers mois de l’année que pour 2023. Cette forte augmentation du nombre de cas et des signalements de cas groupés ces dernières semaines confirment l’intensification de la circulation communautaire de la bactérie », note l’agence sanitaire sur son site. SpF ajoute que l’ensemble des régions sont désormais concernées par le retour de cette infection respiratoire longue.

Près de 6 000 cas de cette infection respiratoire ont été recensés sur les cinq premiers mois de l’année, contre 495 sur l’ensemble de 2023, 67 en 2022 et 34 en 2021, a indiqué de son côté mardi l’Institut Pasteur.

Face à ce rebond de la maladie dans l’Hexagone, Santé publique France a fait part de ses recommandations. D’abord, elle souligne l’importance de la vaccination pour réduire les formes sévères de la coqueluche, les hospitalisations et les décès.

L’agence sanitaire met donc l’accent sur « la primo-vaccination précoce des nourrissons », c’est-à-dire une vaccination dès l’âge de 2 mois. Avec des rappels « à 6 ans », à « 11-13 ans » et « 25 ans ». Pour la femme enceinte, la vaccination est « recommandée dès le second trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée ». Enfin, elle préconise que les proches du nourrisson âgé de moins de 6 mois soient, eux aussi, vaccinés.

Les cas de personnes malades pourtant vaccinés surviennent principalement chez des enfants en grande section de maternelle ou en primaire juste avant le rappel des six ans, phénomène « pas inattendu » vu « la durée de protection induite par les vaccins ».

Par ailleurs, Santé Publique France indique que « comme pour toute épidémie d’infections respiratoires », le port du masque est fortement recommandé et est un bon geste barrière. Et précise : « le port du masque reste de rigueur en particulier en présence de personnes fragiles, dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, dans les espaces clos et dans les transports en commun. »

L’agence insiste enfin sur « l’importance de la prise en charge précoce du malade et de son entourage », notamment pour les personnes et collectivités à risque (maternités, crèches, établissements de santé, etc.). Elle conseille : l’éviction du malade, les antibiotiques pour la personne atteinte, des antibiotiques préventifs pour les contacts non protégés par la vaccination et la mise à jour de la vaccination de la population exposée.

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