Copland sur Arte : Stallone est formidable dans le film, mais le réalisateur ne voulait pas de lui !

Miramax
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Soucieux de mettre leur famille à l’abri de la violence qui règne dans la Grosse Pomme, des policiers new-yorkais se sont installés à Garrison, bourgade voisine du New Jersey sur laquelle veille le docile shérif local Freddy Heflin, qui a toujours rêvé d’être des leurs mais a tout juste le droit d’y régler la circulation.

Après une soirée bien arrosée, Murray Babitch, un flic du NYPD, prend le volant pour rentrer chez lui quand il est pris en chasse par deux chauffards surexcités. Saisi de panique, il les abat au cours d'une course-poursuite.

Les enquêteurs dépêchés sur place n’ayant pas trouvé d’arme dans le véhicule des victimes, Babitch, se sentant acculé, plonge dans le fleuve Hudson et disparaît. Moe Tilden, de la police des polices, ne croit pas à son suicide...

Thriller très efficace orchestré par James Mangold, Copland aligne une grande galerie d'acteurs : le regretté Ray Liotta, Harvey Keitel, Robert de Niro en flic incorruptible, Peter Berg...

Mais celui qui a attiré les regards est bien Sylvester Stallone, dans son rôle de shérif bedonnant, admiratif des hommes du New York City Police Department qu’une surdité l’a empêché d’intégrer. Très loin de ses personnages body buildés qui ont fait sa gloire, l'acteur remettait en jeu sa couronne en se glissant formidablement dans son personnage, au-delà des 20 Kg qu'il accepta de prendre pour mieux incarner son rôle.

"Je ne veux pas de lui !"

Si la composition de Stallone a fait l'unanimité, le studio Miramax était quant à lui inquiet de la réception auprès du public de son personnage, très loin de l'image que l'acteur s'était forgé au cours de sa carrière. Même Mangold était sceptique. "Je ne voulais pas de lui" a-t-il dit, dans une interview accordée au site IndieWire en novembre 2011.

"Quand il m'a été présenté pour la première fois, je me suis dit : "mon dieu, non !" Ma perception de Sly à ce moment-là était, -c'est un ami et il comprendrait- qu'il avait fait cette série de films moins bons que ses meilleurs blockbusters, pas très gratifiants pour lui. Il était juste une sorte de force indestructible dans un film après l'autre. Et moi je cherchais à caster un gars vulnérable qui était doux, qui ne peut pas tout à fait appuyer sur la gâchette – et j'obtiens Judge Dredd ?"

Mangold ajoute : "tout ce que j'ai mis sur la table, c'est que je ne voulais pas faire ce film avec lui s'il devait en prendre le contrôle, je ne voulais pas faire ce film avec lui s'il allait le changer, et je ne voulais pas faire ce film avec lui s'il ne grossissait pas".

Stallone a eu la réactions inverse de celle attendue, pour le plus grand bonheur du réalisateur. "Il m'a répondu : "c'est ton film, ton script, donc on fera exactement ce que tu as écrit. Et je vais prendre du poids, j'aimerai faire ça. Il a été d'une telle gentillesse, contrairement à d'autres que j'avais approché auparavant. Ils n'étaient pas heureux de jouer un personnage pas sexy ou très hésitant au centre de ce film [...]. J'ai finalement franchi le pas avec lui. Et pour de nombreuses raisons, j'en suis absolument ravi".

La prestation impeccable de Sly, touchant de vulnérabilité et toute en retenue, dans un registre qui ne lui était depuis longtemps plus familier, a été unanimement saluée. Copland figure d'ailleurs parmi les meilleurs films de l'acteur.

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