« Contester les décisions de Parcoursup ou Mon Master peut être long »

Parcoursup et les modes de contestation marquent l'individualisation des rapports entre les élèves, leurs familles et l'enseignement supérieur.  - Credit:Emma BUONCRISTIANI / MAXPPP / PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/MAXPPP
Parcoursup et les modes de contestation marquent l'individualisation des rapports entre les élèves, leurs familles et l'enseignement supérieur. - Credit:Emma BUONCRISTIANI / MAXPPP / PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/MAXPPP

Au sein des familles, c'est un sujet qui rythme l'année scolaire : Parcoursup, ou encore Mon Master. Ces plateformes – qui permettent aux étudiants d'établir des choix de formation dans l'enseignement supérieur dans l'espoir d'y accéder – génèrent des angoisses et parfois des déceptions. Certains vont même jusqu'à contester la décision rendue par ces modes de sélection.

Ce sont justement ces plaintes qui ont intéressé Annabelle Allouch, sociologue de l'éducation (Université de Picardie-Jules Verne), et Delphine Espagno-Abadie, maîtresse de conférences en droit (Sciences Po Toulouse), dans l'ouvrage Contester Parcoursup, sociologie d'une plainte, paru aux Presses de Sciences Po. À partir d'un travail réalisé pour le Défenseur des droits et l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP), ces deux chercheuses évoquent la « judiciarisation » du rapport entre les élèves, leurs familles et l'enseignement supérieur en tant qu'institution.

L'enquête en droit et sciences sociales met en lumière les contestations des décisions concernant l'accès en première année de licence, en master ou au concours de médecine, et a été réalisée à partir de l'analyse des saisines, c'est-à-dire des plaintes ou réclamations, transmises par le Défenseur des droits, puis des entretiens avec un panel d'étudiants et de familles.

Le Point : La contestation des résultats est-elle un phénomène courant ?

Delphine Espagno-Abadie : Ces plaintes concernent quelques étudiants [...] Lire la suite