Antisémitisme en France: une campagne électorale qui nuit à la compréhension du phénomène

Le thème de l'antisémitisme s'est imposé dans la campagne pour les législatives anticipées en France. Sur le terrain, des acteurs de la formation à la lutte contre ce fléau témoignent de la confusion qui règne autour de cette question, alors que les actes antijuifs ont explosé ces derniers mois.

Un « temps d'échange » sur le racisme et l'antisémitisme dans les collèges et lycées. C'est ce qu'a proposé le président Emmanuel Macron en réaction au viol à caractère antisémite d'une enfant juive à Courbevoie, en banlieue parisienne. « Ce n'est tellement pas à la hauteur des enjeux », se désole Marie-Anne Matard Bonucci, historienne et spécialiste de l'antisémitisme. Dans son diplôme universitaire (DU) de formation à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme à l'université Paris 8, elle prépare des enseignants ou des membres d'associations amenés à intervenir dans des établissements scolaires. Mais elle déplore des « moyens largement insuffisants » au regard de l'ampleur de la tâche.

Un avis partagé par Hélène Bouniol qui regrette « un manque de courage » : « Une heure d'échange avant les vacances, souffle la coprésidente du réseau éducation de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui intervient régulièrement dans les écoles : au niveau politique, on ne veut pas prendre le problème à bras-le-corps », juge-t-elle.


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