"Elle consacrait 90% de son temps à ses élèves": le compagnon de l'enseignante tuée à Saint-Jean-de-Luz témoigne

Une enseignante est morte ce mercredi après avoir été poignardée en plein cours par l'un de ses élèves, âgé de 16 ans. Une enquête a été ouverte pour assassinat et le suspect placé en garde à vue.

"C'était une personne merveilleuse, comme on en fait peu." Le compagnon de l'enseignante poignardée ce mercredi dans un collège de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) dresse le portrait d'une "très jolie et très bonne personne, aimée de tous". Cette professeure d'espagnol de 52 ans était "consciencieuse", "elle consacrait 90% de son temps à son travail, à ses élèves" souffle-t-il auprès de BFMTV.

"C'était une personne extraordinaire, respectueuse, qui s'en est allée sur son lieu de travail, ça n'aurait jamais dû arriver", témoigne son compagnon.

Un suspect guidé par "une voix"

Ce mercredi matin, un adolescent de 16 ans "s'est approché d'elle et lui a planté un grand couteau dans la poitrine, sans rien dire", a raconté Inès, 16 ans, qui se trouvait dans la classe de seconde du collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin au moment des faits. La victime, que les secours n'ont pas pu ranimer, "était dans cet établissement depuis longtemps", a précisé Serge Hastoy, délégué FEP-CFDT du Pays Basque.

Après l'attaque, l'élève s'est réfugié avec son arme dans la salle d'à côté, selon les témoins. Il a alors expliqué qu'une voix lui a demandé d'agir, selon une source policière à BFMTV. Le professeur présent dans cette autre classe a réussi à lui prendre l'arme et est resté avec l'adolescent jusqu'à l'arrivée de la police.

Troubles psychiatriques

Inconnu de la justice, l'adolescent né en 2007, a immédiatement été interpellé, transporté au commissariat de Saint-Jean-de-Luz et placé en garde à vue. Lors d'un rapide point-presse tenu dans l'après-midi, le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, a indiqué que le suspect se trouvait dans les locaux de la police judiciaire de Bayonne.

Selon les premiers éléments, l'adolescent souffrirait de troubles psychiatriques, et aurait dit "être possédé", après son passage à l'acte. D'après une source proche de l'enquête à BFMTV, son état de santé a cependant été jugé compatible avec le régime de la garde à vue.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO-"Elle était aimée de tous", confie le compagnon de l'enseignante mortellement poignardée