Les conséquences désastreuses de la disparition des loups gris dans l'Ouest américain

Les études sur la faune et de flore de l'ouest des États-Unis après la disparition des loups gris ont pour la grande majorité omis de considérer les conséquences inévitables de leur absence, révèle une étude.

Les loups gris (Canis lupus) ont quasi totalement disparu de l’ouest des États-Unis dans les années 1930. Ils ont vu leur aire de répartition historique se réduire drastiquement, jusqu'à disparaître des 48 États contigus des États-Unis. Mais la disparition de ces grands prédateurs ne s’est pas faite sans conséquences pour les écosystèmes.

Une nouvelle étude publiée dans la revue BioScience révèle que pendant des décennies, la grande majorité des chercheurs a étudié les changements dans les populations animales et végétales de la région sans tenir compte de ce prédateur autrefois dominant. Pourtant, la disparition des loups a déclenché une importante réaction en chaîne, dégradant fortement les espèces végétales et animales de la région.

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La disparition des loups gris, des conséquences sur les autres espèces

Les grands prédateurs, comme les loups gris, jouent un rôle régulateur essentiel dans les écosystèmes. Leur élimination peut entraîner une augmentation des populations de grandes proies herbivores et des prédateurs plus petits qu'eux. Dans le cas des Etats-Unis, n’ayant plus de prédateurs pour les freiner, ce sont les wapitis (Cervus canadensis) qui ont pullulé.

Cette forte et rapide augmentation a provoqué une surconsommation de leurs ressources alimentaires, ce qui a conduit à la destruction des plantes indigènes ainsi qu'au déclin des arbres de la région à long terme. L'absence de régulation par les loups sur les coyotes a également entraîné une diminution significative de la population de nombreux petits animaux.

Wapiti mâle mangeant du feuillage
Wapiti mâle mangeant du feuillage

Depuis que les loups ont été réintroduits dans les parcs nationaux, certains arbres ont à nouveau pu se développer. Crédit : Alain Mafart-Renodier / Biosphoto via AFP

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