Congrès de l'UEFA: après son annonce surprise, Ceferin règle ses comptes et fracasse Boban
Un peu à l'image de Gianni Infantino, autorisé à briguer un troisième mandat à la Fifa après avoir changé les statuts, Aleksander Ceferin semblait parti pour s'installer dans la durée à la tête de l'UEFA. Lors du congrès réuni ce jeudi à Paris, le patron de l'instance continentale a fait voter un changement autorisant les dirigeants du football européen à enchaîner un troisième mandat comme président.
>> Toutes les infos sur le congrès de l'UEFA
Le tout avant d'annoncer, à la surprise générale, qu'il ne serait pas candidat en 2027. S'il a aussi assuré avoir pris sa décision il y a près de six mois, le Slovène a confirmé que certains membres de l'UEFA le savait aussi... dont Zvonimir Boban. Sans jamais citer son nom, Aleksander Ceferin a adressé un tacle très appuyé à destination de l'ancien milieu croate.
"Deux petites phrases à propos des autoproclamés censeurs de la morale. La personne dont je parle, vous savez qui c’est, ne mérite pas le moindre commentaire de ma part", a fracassé Aleksander Ceferin face à la presse. Mais les gens qui le connaissent et qui me connaissent se feront leur propre opinion. Juste un petit mot sur son pathétique cri sur la morale."
"Il a pété les plombs avec sa lettre narcissique"
Ancien dirigeant de l'UEFA, Zvonimir Boban a démissionné de son poste de directeur du football à la fin du mois de janvier. Histoire de s'affirmer comme un opposant à Aleksander Ceferin, le Croate avait ensuite publié une lettre ouverte pour critiquer le changement des statuts finalement voté ce jeudi. Le président a répliqué et a détruit l'ancien joueur de l'AC Milan et de la Croatie.
"Il faisait partie des rares personnes qui savaient que je ne me représenterai pas en 2027", a assuré le Slovène après le sommet du football européen organisé dans la capitale française. "Le moment où il a su que je le révèlerai après le congrès de l’UEFA, il a pété les plombs avec sa lettre narcissique. Il ne pouvait pas attendre parce qu’après mes révélations d’aujourd’hui sa complainte n’aurait plus eu aucun sens."
Avant d’ajouter dans sa virulente diatribe contre Boban: "Maintenant, demandez-vous de qui faut-il questionner les aspirations? De qui faut-il se poser des questions sur la moralité? Mais ce serait encore trop en dire sur une personne comme lui.
Ceferin peut encore se regarder "dans un miroir" et regrette le rôle de la presse
Dénonçant à son tour les ambitions personnelles de Zvonimir Boban qui rêve de lui succéder à la tête de l'UEFA, Aleksander Ceferin a chargé le Croate et en a aussi profité pour se payer les médias. A ses yeux, certains journalistes ont été respsonsables de la situation en relayant des éléments non-vérifiés.
"Pour conclure, je suis ravi d’avoir enfin pu exprimer mon point de vue. Pour le futur, c’est bien d’avoir pu le faire tôt. Je peux continuer de me regarder dans le miroir. J’ai eu une vie magnifique dans le football, j’ai aussi une vie magnifique en-dehors du football", a enfin estimé le dirigeant de l'instance européenne. "Si vous avez besoin d’un quelconque conseil légal à l’avenir, sur moi ou sur l’UEFA, j’apprécierai que vous me contactiez avant ou après avoir écouté des gens qui ne sont pas des juristes et feraient n’importe quoi pour réaliser leurs ambitions personnelles. Je suis peut-être un peu naïf de vous dire ça mais j’ai senti le besoin de le dire. La prochaine fois quand vous parlerez des lois ou de moi posez-moi au moins la question."