Confrontations, SMS, voyage au Maroc... Ce qu'a dit Stéphane Plaza lors de sa garde à vue

Entendu depuis mardi 12 mars dans l'après-midi, Stéphane Plaza a passé la nuit, puis la journée de mercredi au commissariat central de Paris. L'animateur est accusé de violences physiques et psychologiques par trois anciennes compagnes. Il réfute totalement ces accusations.

• Un Stéphane Plaza éreinté

Au cours de la journée de mercredi, l'agent immobilier le plus connu de France a d'abord vu un psychologue et été soumis à un test de dépistage aux stupéfiants, négatif. Puis, il a été confronté à deux plaignantes: Jade* dans la matinée et Eva* dans l'après-midi.

La première, qui a expliqué avoir entamé une relation avec lui en 2017, avait dénoncé une crise en avril 2022. Stéphane Plaza l’aurait violentée, lui cassant un doigt et lui en luxant deux autres. Toujours selon son récit, il l’aurait collée contre un mur en plaçant un bras sous sa gorge.

La seconde plaignante assure avoir été mordue à deux reprises, en dehors de tout contexte particulier et avoir subi des faits de "harcèlement moral".

Selon une source proche du dossier, Stéphane Plaza est apparu éreinté par la nuit passée en garde à vue. Ses réponses, notamment lors des confrontations, étaient monosyllabiques. Il était comme abattu.

• Des faits contestés

Tout au long de la garde à vue, Stéphane Plaza a continué à contester les faits qui lui sont reprochés. Il a nié avoir été violent avec ses ex-compagnes. Il a également maintenu qu'il était la cible d'une opération de vengeance de la part d'ex-compagnes.

Ses avocats ont notamment produit plusieurs documents montrant des faux profils sur les réseaux sociaux destinés à lui nuire.

Au sujet de la blessure à la main infligée à l'une de ses compagnes, Jade*, l'animateur phare de M6 a plaidé la thèse de l'accident, a appris BFMTV auprès de sources proches du dossier. Selon lui, elle lui aurait barré la route lors d'une dispute et il lui aurait saisi la main pour se dégager.

• Des SMS et un voyage au Maroc

Les enquêteurs l'ont également interrogé longuement sur les SMS échangés avec les plaignantes après les faits. Il y en a des dizaines. Certains - la plupart - le mettent en difficulté. Par exemple: "Qu'est-ce que je vais faire la prochaine fois? Je te boxe?" en reconnaissant qu'il est allé trop loin. Ou un autre: "Comment j'ai attendu 51 ans pour être violent?"

Un SMS envoyé par Jade*, et mis en avant par ses avocats, va en revanche dans le sens de l'animateur. Dans cet échange, elle dit qu'elle sait bien qu'il "n'a pas fait exprès" de lui casser un doigt. Les investigations ont donc porté sur ces éléments.

Autre élément de l'affaire qui intéresse les enquêteurs: un voyage effectué au Maroc pour les besoins de son travail et auquel Jade* a participé. Celle-ci assure que lors de ce voyage, il l'a proposée, de façon lourde et humoristique, à différents interlocuteurs importants. Ce qui a particulièrement gêné la jeune femme.

Selon nos informations, Stéphane Plaza a catégoriquement nié ce fait. Mais il est pourtant corroboré par deux témoins qui ont participé au voyage.

• Quelles suites après la garde à vue?

À l'issue de la garde à vue de l'animateur, trois options s'offrent au parquet. La première: il est libéré sans poursuite à ce stade.

La deuxième, le défèrement devant un magistrat. Il serait soit convoqué pour être jugé et, éventuellement, placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en contact avec les plaignantes ou convoqué pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité dans le cas où il reconnaîtrait les faits reprochés.

La troisième option consiste en l'ouverture d'une information judiciaire afin que les investigations se poursuivent face à la complexité de l'affaire.

Article original publié sur BFMTV.com