Les confessions d’Eric Goldberg, génie de l’animation chez Disney

Eric Goldberg, ici en 2013, a connu l'âge d'or de l'animation chez Disney. Malgré la domination actuelle de la 3D et les remakes en « live-action », il reste confiant pour l'avenir de sa profession.  - Credit:Disney / Photo by: Araya Diaz
Eric Goldberg, ici en 2013, a connu l'âge d'or de l'animation chez Disney. Malgré la domination actuelle de la 3D et les remakes en « live-action », il reste confiant pour l'avenir de sa profession. - Credit:Disney / Photo by: Araya Diaz

Avec sa bouille ronde, son regard qui frise et sa chemise jaune recouverte de motifs Mickey et Minnie portée le jour de notre rencontre, Eric Goldberg, 68 ans, est le parfait prototype du grand enfant qui n'a rien perdu de son espièglerie. Son rire de garnement fuse à intervalles réguliers, comme celui d'un Woody Woodpecker, et l'on n'est pas étonné de lire sur son CV que ce coréalisateur de Pocahontas (1995) et de Fantasia 2000 (1999) fut aussi, en 1992, le superviseur principal de l'animation du génie, campé par l'inoubliable Robin Williams, dans le drôlissime chef-d'œuvre Aladdin de John Musker et Ron Clements. Bref : sous des airs de bille de clown, c'est un grand et humble nom du dessin animé qui répond à nos questions.

Invité d'honneur du dernier Festival d'Annecy, où il présenta une master class ainsi que la séance hommage aux 100 ans du studio d'animation Disney, au côté de la présidente Jennifer Lee, Goldberg s'est confié au Point Pop sur la proximité de sa spécialité avec le cinéma en prises de vues réelles, ainsi que sur ses souvenirs de feu Williams et l'état actuel de son secteur, dominé depuis plus de vingt ans par la 3D.

En revanche, ne demandez surtout pas à Goldberg son opinion sur les remakes en version live par son employeur de ses propres films animés. Inutile de nous faire un dessin : sa réponse aussi rapide qu'un trait de crayon et son sourire crispé indiquent sans aucun doute que le sujet le fait rire aussi jaune que sa chemise. Passé [...] Lire la suite