Concert : quand la fée Björk nous ensorcelle

Où trouver refuge un soir d’ouverture de coupe du monde de rugby pour qui n’aime pas forcément l’ovalie ? Direction le seul havre de paix - et de fraîcheur, en cette semaine caniculaire -, à l’Accor Arena de Bercy.

En quelques secondes, nous voilà déjà dépaysés : bienvenue dans le monde merveilleux de Björk, où se mêlent, avant même le début du concert, chants d’oiseaux, chuchotement de feuillages et bruits stridents.

Sommes-nous dans la forêt de Brocéliande ou dans un de ces bois près de Reykjavik où cette Mélusine scandinave puise son inspiration ?

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Björk en concert, le 8 septembre 2023, à l'Accor Arena, à Paris. © Santiago Felipe

Cornucopia, ou la performance artistique complète

De cette nouvelle tournée intitulée « Cornucopia » - « corne d’abondance » en latin -, l’artiste islandaise prétend qu’il s’agit du « show le plus élaboré de sa carrière, extravagant et théâtral ». Il est vrai que l’on est plus souvent dans la performance artistique que dans le simple concert. Pour la mise en scène, Björk s’est entourée de la réalisatrice argentine Lucrecia Martel, et de l’artiste allemand Tobias Gremler, en charge des effets visuels. Ils sont nombreux, parfois très poétiques, parfois trop criards.

Sur scène, une estrade a été sculptée comme un bord de falaise. Au fond, une petite cabane, où des hobbits pourraient élire domicile. Sept flûtistes en sortent, habillées comme des nymphes. Une odeur d’herbe fraîcheme...


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