Aux Comores, une présidentielle sous haute tension

Ce dimanche 14 janvier, les Comores élisent leur président ainsi que les gouverneurs des îles de cet archipel de l’océan Indien, qui compte 836 000 habitants selon la Banque mondiale.  - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA
Ce dimanche 14 janvier, les Comores élisent leur président ainsi que les gouverneurs des îles de cet archipel de l’océan Indien, qui compte 836 000 habitants selon la Banque mondiale. - Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA

Le micro-État de 870 000 habitants, dont plus de la moitié a moins de 20 ans selon la Banque mondiale, élit son président ainsi que les gouverneurs des îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli, qui le composent. 380 000 électeurs sont attendus ce matin, dimanche 14 janvier, dans les bureaux de vote. Six candidats briguent la magistrature suprême pour dans un climat politique délétère. En cas de second tour, il se tiendra le 25 février. Selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la proclamation provisoire des résultats devrait intervenir entre le 15 et le 19 janvier.

1. Le président sortant Azali Assoumani candidat à un troisième mandat

« Le pouvoir, c'est Dieu qui le donne », a lancé, vendredi, le président comorien sortant, Azali Assoumani, candidat à un troisième mandat à la tête de l'archipel de l'océan Indien, pour conclure son dernier meeting de campagne devant des milliers de partisans rassemblés dans le stade Ajao de la capitale. Le chef de l'État sortant avait remporté la présidentielle de 2019 dès le premier tour avec 60 % des voix. Cet ancien colonel de 65 ans – formé à l'Académie royale militaire marocaine de Meknès (1978-1981) et à l'École de guerre de Paris (1985-1986) – était chef d'état-major de l'armée lorsqu'il a conquis le pouvoir en 1999, lors d'un des coups d'État qui ont secoué le pays depuis son indépendance de la France en 1975. Élu une première fois en 2002, il s'accrochait déjà au pouvoir malgré une Constitution qu [...] Lire la suite