Commémorations du D-Day : nous avons embarqué avec Emmanuel Macron

Emmanuel Macron lors des commémorations du Déparquement, à Plumelec, dans le Morbihan, le mercredi 5 juin 2024.  - Credit:Benoit Tessier / REUTERS
Emmanuel Macron lors des commémorations du Déparquement, à Plumelec, dans le Morbihan, le mercredi 5 juin 2024. - Credit:Benoit Tessier / REUTERS

« Maintenant », a répondu François Mitterrand à Michel Rocard qui lui demandait, avant un conseil des ministres, quand il souhaitait le voir quitter Matignon. Cette anecdote est racontée par Bruno Roger-Petit, le « conseiller mémoire » d'Emmanuel Macron, dans la cour du Palais ce mercredi 5 juin, où les voitures sont en ordre de marche, en colonne par deux ; les équipages, aux abords, prêts à embarquer. Les discussions, d'un groupe à l'autre, d'anecdotes en digressions, se poursuivent : de Gaulle, Pompidou, le roi Charles, Valérie Hayer, Jordan Bardella, Alain Peyrefitte, Richelieu. Bref, il est 9 h 30 à l'Élysée.

Tout le monde plaisante, mais personne n'oublie de surveiller le perron. Les retards d'Emmanuel Macron ont été un genre avant de devenir un style, et les styles ne sont rien d'autre, comme l'écrivait Remy de Gourmont, qu'une nuance de ce qu'on appelle le charme. Les curiosités finissent par devenir une habitude. Le président descend les marches ; sa voiture démarre, les autres suivent immédiatement, comme en un même mouvement infiniment répété. Le cortège, souple et sinueux, file dans le silence total d'un Paris épuré. Voilà une leçon à tirer : la seule façon de vaincre le génie créatif d'Anne Hidalgo est de voyager avec le président de la République. Ça n'est, d'un point de vue protocolaire et intellectuel, pas illogique.

Des commémorations qui matérialisent la République

Après vingt minutes de trajet, les véhicules franchissent l'entrée de la base [...] Lire la suite