En Colombie, un volcan menace d’entrer en éruption, mais la population refuse d’évacuer

Au moment de fournir les dernières informations concernant la situation sur place, le quotidien El Tiempo prend soin de ne pas se montrer trop rassurant.

“Au cours des dernières semaines, le Nevado del Ruiz a été sous la menace constante d’une possible éruption, rappelle le journal colombien. Le magma du volcan continue à montrer de l’activité à l’intérieur du cratère et l’alerte orange se poursuit dans les municipalités environnantes.”

Plus de 20 000 morts en 1985

Le Nevado del Ruiz, qui culmine à 5321 mètres d’altitude, est un des volcans les plus hauts de toute la Colombie. Mais il est aussi l’un des plus tristement célèbres, puisque en 1985, son éruption a causé la mort de plus de 20 000 personnes qui habitait à proximité. Des femmes, des hommes et des enfants ensevelis par un fleuve de boue, de roches, de lave et d’eau glacée qui avait déferlé sur la petite ville d’Armero.

Logiquement, le Nevado del Ruiz est donc un “surveillé spécial” à Bogota, et encore plus depuis le 30 mars 2022, date à laquelle le service géologique de la Colombie a officiellement placé le volcan en alerte orange. Cela signifie qu’une éruption “est probable dans les jours où les semaines à venir”.

“Beaucoup de locaux ont refusé de partir”

Pour cette raison, le 5 avril, le président colombien Gustavo Petro a ordonné l’évacuation volontaire de quelque 2 500 familles vivant dans la zone, mais comme le constate la CNN, “beaucoup de locaux ont refusé de partir, affirmant qu’ils sont davantage inquiets de laisser derrière eux leurs moyens de subsistance et leurs biens, plutôt que par d’éventuelles coulées de lave”.

Un comportement qui n’est pas dénué de sens, à en croire Omar Valdes, secrétaire au développement rural de Tolima (un des départements concernés par l’alerte), dont les déclarations sont relayées par le média américain :

“Lors des évacuations passées, les inondations [causées par le volcan] n’ont pas affecté les fermes des agriculteurs qui vivent sur place, et lorsqu’ils sont revenus, ils ont constaté que la plupart de leurs biens et de leur bétail avaient été volés.”

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