En Colombie, des massacres de brebis ravivent la légende du “chupacabra”

C’est un mystère qui tient en haleine tout le paisible département de Boyacá, dans les montagnes andines de Colombie. Depuis plusieurs semaines, des dizaines de brebis et de chèvres sont régulièrement massacrées la nuit dans le petit village de Floresta et ses alentours, la plupart du temps sans être dévorées et sans que le coupable puisse être identifié.

C’est ce qui est arrivé à Alberto Reyes, un éleveur de la région, qui a découvert au petit matin une scène d’horreur dans sa grange, où 18 brebis “ont été égorgées, attaquées uniquement au niveau du cou, de la tête, sans aucune blessure sur une autre partie du corps”, précise-t-il au journal colombien El Tiempo. Tandis que trois autres de ses animaux ont été blessés et deux autres portés disparus.

C’est loin d’être le seul habitant de la région à vivre cette situation. D’après le maire de Floresta, Luis Mario Vargas, cité par le média argentin Infobae, plus de 100 bêtes sont ainsi mortes récemment. Mais c’est surtout le fait que les agresseurs agissent “par plaisir, parce qu’ils attaquent, tuent et s’en vont sans même les manger”, qui préoccupe les habitants des villages alentour.

De quoi alimenter un mythe qui parcourt régulièrement l’Amérique latine sur l’“intervention du chupacabra”, rappelle le journal Boyacá Visible. Un monstre mythique, semblable à la bête du Gévaudan, qui suce le sang de ses victimes.

Des chiens ou un puma

Mais la véritable explication pourrait bien être beaucoup plus prosaïque. Les riverains, qui montent à présent la garde de nuit, ont d’abord blâmé des chiens sauvages, souvent abandonnés par leurs propriétaires et qui se regroupent en meutes. Avant que les caméras ne captent dans la ville proche de Duitama “un puma d’une seule couleur, encore jamais vu dans la zone”, qui pourrait être en train d’apprendre à chasser à ses petits.

Si ces explications semblent les plus probables, elles n’éclaircissent pas pour autant la totalité des attaques nocturnes, certaines bêtes étant dévorées et d’autres non, sans que les chiens de garde des villages autour de Floresta, ville de 4 000 habitants, sonnent l’alerte.

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