En Colombie, les « hippos de la cocaïne » vont être envoyés en Inde et au Mexique

Les « hippos de la coke » de Pablo Escobar, dans le département d’Antioquia en Colombie, le 24 septembre 2018.
Les « hippos de la coke » de Pablo Escobar, dans le département d’Antioquia en Colombie, le 24 septembre 2018.

COLOMBIE - Environ 70 hippopotames invasifs de Colombie vont être prochainement envoyés dans des sanctuaires en Inde et au Mexique, selon une annonce du gouverneur du département d’Antioquia lundi 7 mars. Ces animaux, qui se reproduisent de manière incontrôlée, sont surnommés « hippos de la coke », car ils ont été importés dans le zoo privé du baron de la drogue Pablo Escobar, dans les années 1980.

« Nous espérons que les permis requis par les institutions nationales pourront être approuvés au cours du premier semestre de cette année, afin que nous puissions prendre des dispositions pour l’envoi par avion », a déclaré le gouverneur Anibal Gaviria.

« La Fondation internationale du sanctuaire d’Ostok a dit vouloir déplacer un groupe de 70 hippopotames de Puerto Triunfo vers des sanctuaires naturels en Inde et au Mexique. Parce que NOUS SOMMES DES AMIS DES ANIMAUX, dans notre gouvernement, nous avons accompagné ce processus. LA VIE D’ABORD »

Après la mort du narcotrafiquant Pablo Escobar en 1993, les mammifères ont été laissés en liberté et ont peuplé la région du Magdalena Medio, une savane chaude sillonnée de rivières, de marais et de marécages où la nourriture est abondante.

Des habitants menacés par les hippos

Le développement de la population d’hippopotames est rapidement devenu un problème et « une situation complexe pour les habitants » de Magdalena Medio. Certains ont notamment été « menacés » par ces animaux, qui peuvent peser deux à trois tonnes et l’autorité environnementale locale (Cornare) a enregistré deux agressions contre des résidents en 2021. Le gouverneur souhaite donc envoyer environ la moitié des 150 animaux à l’étranger.

En 2022, après avoir tenté sans succès un programme de stérilisation, le gouvernement a déclaré les hippopotames « espèce invasive », ouvrant la porte à la chasse. Les experts et la Cornare avaient convenu qu’il s’agissait d’une solution « nécessaire » étant donné la menace pour la population et la faune locales.

Grâce à un plan d’envergure financé par le défenseur mexicain de l’environnement Ernesto Zazueta, Anibal Gaviria espère pouvoir les sauver. « Nous avons défini comment les hippopotames doivent être capturés, comment ils doivent être gardés (...) et comment ils doivent être transportés de la zone de capture vers les aéroports du Mexique et de l’Inde », a-t-il déclaré. Les animaux voyageront dans des « caisses très robustes » et ne se verront pas administrer de sédatifs pour des raisons sanitaires.

Ernesto Zazueta, président de l’Association des zoos, écloseries et aquariums du Mexique, a confirmé vendredi entreprendre des démarches pour amener dix de ces hippopotames au sanctuaire d’Ostok, dans le nord du Mexique, et 60 autres dans un lieu similaire en Inde. L’Équateur, qui selon la presse a également proposé d’accueillir certains des individus, a démenti samedi avoir autorisé l’entrée des animaux.

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