Colère des agriculteurs : le bureau des douanes de Nîmes incendié, une enquête ouverte

Le préfet du Gard a précisé qu'un incendie au bureau des douanes "aurait été provoqué par l’intrusion d’individus sur des engins agricoles", dans un message posté vendredi soir sur le réseau social X.

Gabriel Attal ne semble pas avoir réussi à éteindre la révolte paysanne. Quelques heures après l'annonce d'une série de mesures par le Premier ministre, pour améliorer la rémunération et les conditions de vie des agriculteurs, un nouveau bâtiment s'est retrouvé touché par un incendie ce vendredi 26 janvier.

"Depuis 19h15 ce soir, le bureau des douanes de Nîmes est concerné par un incendie qui aurait été provoqué par l'intrusion d'individus sur des engins agricoles", a déclaré le préfet du Gard, Jérôme Bonet, sur le réseau social X (anciennement Twitter). "L’incendie est toujours en cours", précisait également le message, posté à 20h17.

D'autres bâtiments déjà dégradés

D'autres bâtiments ont déjà été la cible des agriculteurs en colère, depuis le début du mouvement, qui a commencé le 18 janvier en Occitanie.

Vendredi encore, en début d'après-midi, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA), à Narbonne, a été incendié en marge d'une manifestation d'agriculteurs. Un geste qualifié d'"intolérable" par le président de la MSA Pascal Cormery, rapporte l'AFP.

La veille, à Agen, des agriculteurs en colère avaient incendié et arrosé de lisier la façade de la préfecture.

Une semaine auparavant, dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 janvier, un immeuble de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), vide et en travaux, avait été soufflé par une explosion à Carcassonne.

Gérald Darmanin laisse faire

Pas de quoi inciter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à passer à l'action. "On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS. Je suis habitué aux coups de sang légitimes de ceux qui souffrent. Les agriculteurs ont le droit de revendiquer", avait estimé le ministre au JT de 20 heures de TF1, jeudi soir.

"Est-ce qu’ils s’en prennent aux policiers et aux gendarmes ? Est-ce qu’ils mettent le feu aux bâtiments publics ? Non, ce n’est pas le cas. Il y a une grande compassion et une grande écoute à avoir avec nos agriculteurs", avait-il même déclaré, en dépit des dégradations énumérées par le présentateur Gilles Bouleau.

Article original publié sur BFMTV.com

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