Agriculteurs: Gérald Darmanin justifie l'absence d'interpellation et parle de "coups de sang légitimes"
"On ne répond pas à la souffrance en envoyant des CRS". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a partagé la "compassion" des Français face à la colère des agriculteurs et justifié l'absence d'interpellation malgré les infractions constatées ces derniers jours.
"Est-ce qu'on doit les laisser faire sans qu'on envoie les CRS? Oui. En tant que ministre de l'Intérieur à la demande du président et du Premier ministre je les laisse faire", déclare-t-il ce jeudi soir sur TF1.
"Il faut les entendre"
"Est-ce que les agriculteurs s'en prennent aux policiers et aux gendarmes? Est-ce qu'ils s'en prennent aux bâtiments publics? Est-ce qu'ils mettent le feu aux bâtiments publics? Ce n'est pas le cas", affirme encore le ministre de l'Intérieur alors que des feux ont été allumés devant les préfectures du Lot-et-Garonne et de la Gironde.
"Je suis habitué aux coups de sang légitimes", a déclaré le ministre sur TF1, affirmant encore qu'"il n'y a pas deux poids deux mesures".
"Les agriculteurs travaillent, lorsqu'ils ont envie de démontrer qu'ils ont des revendications, il faut les entendre", a poursuivi Gérald Darmanin.
Gabriel Attal doit annoncer vendredi des mesures à direction des agriculteurs pour tenter de faire redescendre leur colère. Le Premier ministre, accompagné du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires Christophe Béchu, se rendra en Haute-Garonne demain après midi.