Le classement de Shanghai toujours dominé par les universités américaines, la France progresse un peu

Le président de la République s’est réjoui d’un classement qui « met à l’honneur l’excellence française », alors que quatre établissements nationaux font partie du top 100.

POLITIQUE - En progrès. Le classement de Shanghai publié ce mardi 15 août conforte la domination des universités américaines, toujours en tête de peloton, avec l’une des plus prestigieuses, Harvard, à la première place pour la 22e année. Néanmoins, la France compte aussi quatre établissements dans le top 100.

Les établissements anglo-saxons s’imposent comme l’an dernier aux dix premières places : huit universités américaines (Harvard, Stanford, MIT, Berkeley, Princeton, Columbia, CalTech, Chicago) et deux britanniques (Cambridge, Oxford) occupent le haut de l’édition 2023 de ce classement mondial des meilleurs établissements d’enseignement supérieur, réalisé depuis 2003 par le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy.

À la 15e place, l’université française de Paris-Saclay est le premier établissement de l’Europe continentale du classement, et gagne une place par rapport à l’édition 2022. « Ce palmarès nous distingue clairement dans la compétition internationale et nous sommes fiers d’être la seule université française et de l’Union européenne à figurer dans le top 20 », a salué sa présidente Estelle Iacona dans une interview au Figaro Étudiant. Néanmoins, nuance-t-elle, « Shanghai ne représente pas l’alpha et l’oméga de nos préoccupations » , en raison notamment des critères retenus.

Depuis 2003, le classement de Shanghai prend en compte six critères, dont le nombre de Nobel et médailles Fields - considéré comme le Nobel des mathématiques - parmi les étudiants diplômés et professeurs, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans les revues Science et Nature. Des critères, essentiellement fondés sur la recherche et pas sur la formation, qui alimentent une partie des critiques sur ce classement.

« Ce classement n’est pas une boussole stratégique. Nous ne nous demandons pas, à chacune de nos décisions, si elle aura une influence positive sur notre positionnement », ajoute la présidente de Paris Saclay.

« L’excellence française » mise à l’honneur

La France conserve au total quatre établissements parmi les 100 meilleurs mondiaux, avec également l’université Paris Sciences Lettres (41e) – qui regroupe différents établissements du supérieur dont l’École Normale Supérieure (ENS)-, Sorbonne Université (46e) et l’université Paris Cité (68e).

« Nos universités nous font honneur ! Félicitations aux 27 établissements français représentés dans le prestigieux classement de Shanghai. Merci à l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche qui bâtissent le monde de demain », a réagi la Première ministre Élisabeth Borne sur X (ex-Twitter), tandis qu’Emmanuel Macron a salué un classement « met à l’honneur l’excellence française ».

Le classement de Paris-Saclay « permet à la France de conserver pour la quatrième année consécutive son 3e rang mondial, sur la base du nombre d’établissements dans le top 20 », a salué la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans un communiqué. Sylvie Retailleau, présidente de l’Université Paris-Saclay avant son entrée au gouvernement, s’est aussi félicitée de « l’évolution remarquable de l’université Côte d’Azur (+200 pour atteindre la tranche 301-400) », ainsi que « de l’entrée pour la première fois dans le classement de l’université de Poitiers ».

Elle a également souligné que les huit universités françaises classées dans le top 200 ont « bénéficié de financements dans le cadre des différents programmes investissements d’avenir ».

Comme pour les éditions précédentes, plus de 2500 établissements ont été examinés pour établir un classement des 1000 premiers.

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