Clarisse Agbégnénou privée par la fédé de Judo d’aides financières à cause d’un kimono

France's Clarisse Agbegnenou gets ready to compete against van Netherlands' Sanne Van Dijke during the judo mixed team's semifinal B bout during the Tokyo 2020 Olympic Games at the Nippon Budokan in Tokyo on July 31, 2021. (Photo by Franck FIFE / AFP)
FRANCK FIFE / AFP France's Clarisse Agbegnenou gets ready to compete against van Netherlands' Sanne Van Dijke during the judo mixed team's semifinal B bout during the Tokyo 2020 Olympic Games at the Nippon Budokan in Tokyo on July 31, 2021. (Photo by Franck FIFE / AFP)

JUDO - Après un congé maternité, Clarisse Agbégnénou est de retour sur les tatamis… Mais sans entraîneur. La judoka, qui a repris la compétition ce vendredi 17 février lors du Grand Slam de Tel-Aviv, est allée au clash avec sa fédération à propos du choix de son kimono.

La championne olympique a en effet préféré porter celui de l’équipementier Mizuno plutôt que celui de l’équipe de France, sponsorisé par Adidas, selon Le Parisien et franceinfo.

Conséquence, Clarisse Agbégnénou a été privée de son entraîneur, Ludovic Delacotte, à la dernière minute pour son retour à la compétition en Israël, et a aussi vu ses aides financières personnalisées coupées par la Fédération française de judo (FFJ).

Jeudi, Sébastien Mansois, le directeur technique national (DTN), avait écrit aux cadres techniques, sous forme d’avertissement : « En qualité d’entraîneurs nationaux, vous ne pouvez pas coacher d’athlètes si ceux-ci arborent une tenue non reconnue ou non validée officiellement par la fédération française de judo », rapporte Le Parisien. Il avait aussi envoyé un courriel à Clarisse Agbégnénou le même jour, lui rappelant ses obligations sur le port du kimono et menaçant de lui couper les vivres.

Adidas, Le Coq Sportif, Mizuno

Comme Teddy Riner (chez la marque Fight Art), la judoka veut pouvoir porter le kimono de son choix, elle qui est sous contrat avec l’équipementier français Le Coq Sportif. À Tel-Aviv, la quintuple championne du monde des moins de 63 kg a proposé de se battre sous une tenue plus neutre, de la marque japonaise Mizuno, mais cela n’a finalement fait qu’envenimer le conflit.

« Quand un partenaire (Adidas) achète l’image de l’équipe de France, tous les membres doivent en porter les couleurs officielles quand ils intègrent cette institution », a martelé David Inquel, vice-président de la FFJ, auprès de franceinfo.

Lors du Grand Slam de Tel Aviv ce vendredi, Clarisse Agbégnénou a été battue en quart de finale par l’Australienne Haecker, puis en repêchage face à la Kosovare. C’est la première fois depuis les Mondiaux 2011 que la Française sort d’une compétition sans monter sur le podium.

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